Insultes, violences, pourquoi les employés d'un organisme HLM exercent leur droit de retrait pour ne plus travailler dans un quartier de Nîmes

Dans le quartier du Mas de Mingue, à Nîmes, les agents de l'organisme HLM Habitat du Gard, ont font valoir leur droit de retrait. Une décision soutenue par leur directeur, qui intervient face à l'augmentation des violences physiques et verbales à leur encontre.

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Depuis lundi 17 avril, des salariés d'Habitat du Gard, premier organisme HLM du département, ont exercé leur droit de retrait. Jusqu’à nouvel ordre, les agents n’iront plus travailler dans certaines résidences du Mas de Mingue, quartier de Nîmes dans lequel Habitat du Gard possède environ 400 logements.

La direction de l'organisme a listé ces résidences dans un communiqué : 

-238 au 320 Monseigneur Claverie,

-2 au 6 Montaigne,

-2 au 16 Ronsard,

-1 à 9 Rabelais,

-183 et 207 François Villon.

Violences verbales et physiques

Ce droit de retrait a été décidé à la suite de menaces et de violences physiques et verbales subies par des agents de l’office HLM et des employés d'entreprises privées travaillant pour l'organisme.

Pour eux, il devient impossible, voire dangereux, de nettoyer les halls, passer le balais et même garder  les immeubles.

Aussi, la direction d'Habitat du Gard soutient ses agents dans ce droit de retrait, elle a alerté la préfète du Gard sur la situation.

C'est un cri d'alarme et un cri de rage que je pousse au nom de mes salariés qui sont sur le terrain parce que ce sont des gens dévoués. On a une mission de service public qui est de servir les locataires, les gens du département qui sont le plus en difficulté et on ne peut pas le faire.

Stéphane Cabrié - Directeur général d'Habitat du Gard

Lundi, en fin d’après-midi, une plainte contre X a été déposée auprès de la Procureure de la République, afin de dénoncer cette délinquance qui empêche les salariés de travailler.

Un contexte qui inquiète

C'est la première fois que ce droit de retrait prend effet, même s'il y a quelques années, une situation similaire avait poussé Habitat du Gard à fermer son agence.

On arrive à une paroxysme où il devient difficile d'assurer la sécurité des agents et notre mission de service public.

Stéphane Cabrié - Directeur général d'Habitat du Gard

Sur Twitter, le député Rassemblement national du Gard, Yoann Gillet, a assuré son soutien auprès des salariés, avant d'ajouter "que les auteurs de ces actes devront être punis avec la plus grande fermeté".

"Nous, on y va pas", affirment les entreprises privées mandatées par l'organisme HLM pour œuvrer aux projets de rénovation urbaine prévus dans le quartier.

Sur place, deux résidences sont concernées par un chantier de démolition qui est, pour le moment, impossible à exécuter.

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