L’établissement pour travailleurs handicapés de Saint-Christol-lès-Alès, dans le Gard, est menacé de fermeture depuis plusieurs mois. Ce lundi 4 septembre, ces ouvriers se mobilisent une nouvelle fois pour s’opposer à cette décision.
Les quarante ouvriers handicapés de Salindres et Saint-Christol-lez-Alès ne travailleront pas lundi 4 septembre 2023. Ils se mobilisent contre la fermeture annoncée de l’Établissement et service d’aide de travail (Esat) des Gardons.
Une fermeture stratégique...
"Je suis arrivé ici en 2015, ça a toujours été dit que ça allait fermer" raconte un ouvrier. La décision de fermer l’établissement a donc été prise depuis plusieurs années. La direction de l’établissement pointe des raisons stratégiques et une rénovation des bâtiments.
Le site devrait ainsi être déplacé pour éviter de trop nombreux déplacements entre le lieu fabrication et les clients. En cas de maintien de la fermeture, l’activité serait délocalisée sur un des deux autres sites, à Saint-Chaptes ou Salindres.
... qui ne séduit ni ouvriers ni clients
Pour les ouvriers, cette fermeture est synonyme d'incompréhension et la raison dite stratégique n'est autre que pécuniaire selon eux.
L’aspect financier est plus mis en avant que l’aspect humain, alors qu’on a des ateliers avec des ouvriers qui travaillent super bien, les clients sont ravis du boulot qu’on fait, les habitants de Saint-Christol aussi.
Loïc Jacobowsky, président du CVS de l'Esat
Dans ces ateliers, des bonbons sont notamment fabriqués pour l'usine Haribo d'Uzès. Pour eux aussi, la présence de cet Esat est la bienvenue comme l'explique Guillaume Brante, délégué CGT chez Haribo à Uzès : "Nous sommes concernés par cette fermeture, c’est le seul levier qu’on a en tant qu’entreprise pour remplir l’obligation d’ouvriers handicapés dans nos effectifs de 6 %."
Le projet de fermeture, initialement prévu pour septembre 2023 a été ajourné à janvier prochain.
Écrit avec Pauline Pidoux.