Pendant les émeutes de juillet 2023, dans le quartier sensible de Pissevin à Nîmes, un policier avait eu la vie sauve : son gilet pare-balles avait stoppé une balle. Une enquête avait été ouverte par le parquet. Quatre personnes sont en garde à vue.
Il avait eu la vie sauve grâce à son gilet pare-balles mais ne s'en était pas rendu compte tout de suite. C'est une rougeur et un mal de ventre qui avaient intrigué le policier nîmois : après son intervention lors des émeutes dans le quartier sensible de Pissevin, le 20 juin 2023 en marge de la mort de Nahel, le fonctionnaire de la BAC (Brigade Anti Criminalité), avait eu la sensation d'avoir "reçu quelque chose".
Après avoir examiné son gilet pare-balles, ses collègues avaient découvert une ogive fichée à l'intérieur de l'équipement de protection. Sur une photo, on distingue la déchirure dans le tissu à l'endroit où le projectile a pénétré dans le vêtement.
Au milieu des feux de poubelles et des tirs de mortiers, alors que les locaux de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) étaient incendiés, la détonation avait été difficile à localiser.
Quatre personnes en garde à vue
Une enquête pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique avait été ouverte par le parquet de Nîmes. Elle progresse. Quatre personnes sont en garde à vue à Nîmes depuis ce mardi 1 er octobre. Elles ont été interpellées par les agents du RAID et de la police judiciaire à proximité du CHU Carémeau, dans le quartier Saint-Cézaire, à l'entrée de Nîmes et près du quartier de Pissevin. Parmi les personnes interpellées, se trouverait l'individu soupçonné d'être à l'origine du tir.