La démission du directeur sportif de Nîmes olympique, Laurent Boissier, est officielle depuis ce mercredi. Le communiqué du club de ligue 1 gardois évoque "des raisons personnelles" à ce départ du responsable chargé du recrutement qui intervient en plein mercato d'été.
En poste depuis quatre ans, Laurent Boissier a annoncé la nouvelle à l'ensemble du vestiaire nîmois, ce mercredi en fin de matinée, à l'issue de l'entraînement.
Cela fait mal, Nîmes est mon club, mais c'est une décision prise en mon âme et conscience", a expliqué Laurent Boissier, 47 ans, à la presse, après avoir informé les joueurs.
Il avait au préalable informé le président du club, Rani Assaf, ainsi que l'entraîneur Bernard Blaquart.
"Ce n'est pas une démission surprise, a insisté le désormais ex-directeur sportif des Crocodiles, auprès de l'AFP. Cela fait un an que je dis que je suis fatigué. Dans ma tête, cette décision est actée depuis plusieurs mois. J'ai longtemps repoussé cette décision, mais de toutes les façons ce n'est jamais le bon moment".
"Prendre du recul avec le foot"
Toujours auprès de l'AFP, le fils de Bernard Boissier, défenseur emblématique des Crocos nîmois dans les années 70-80, a insisté sur la dimension personnelle de cette décision et sa volonté "de prendre du recul avec le football".
Cela fait quatre ans que je vis au rythme du club comme directeur sportif, seize ans que j'y suis. Je n'ai jamais pensé à moi, et j'ai aujourd'hui besoin de souffler. Si j'avais voulu rester dans le football, je serais resté à Nîmes. Mais là c'est un choix de vie.
"J'ai seulement envie de m'occuper de moi et de ma famille, j'ai envie de voir mes enfants grandir. Ma décision n'a absolument rien de surprenant et elle est personnelle", a-t-il poursuivi, niant toute tension avec Rani Assaf, le président franco-libanais du club.
"C'est un ami et un homme de coeur, et il fera ce qu'il faut pour faire avancer ce club", a-t-il encore déclaré à l'AFP au sujet de l'homme d'affaires, numéro 2 de Free-Iliad : "Cela fonctionne bien. Je sais que cette saison Nîmes sera encore une place forte du football, j'en suis certain à 5.000% et j'en suis fier. Cette saison on aura encore un effectif de guerriers, je pars l'esprit libéré et tranquille".
"Je reste amoureux du Nîmes olympique"
"Je serai bien sûr au stade des Costières en pesage ou en tribune sud, avec mes amis, pour le premier match de championnat face à Nice, a-t-il ajouté. Je reste un amoureux du Nîmes Olympique, ce club c'est mon bébé".
Remonté dans l'élite au début de la saison 2018-2019, conclue à la 9e place, le club nîmois est presque une anomalie en Ligue 1, en fonctionnant par exemple avec à peine une dizaine de salariés (hors football), contre 180 pour l'Olympique de Marseille.
Quatre fois vice-champion de France, dont la dernière fois en 1972, le club nîmois n'a jamais été titré en première division. Il a en revanche été couronné en D2 en 1950. Les Crocos ont également disputé trois finales de Coupe de France, la dernière fois en 1996.
