Meurtre de Rousson : 14 ans de réclusion requis contre la septuagénaire qui a tué son mari

14 ans de réclusion criminelle ont été requis, mardi matin, contre une femme "fragile" de 72 ans, jugée devant les assises du Gard à Nîmes, pour avoir abattu son mari. Cétait en septembre 2014 à Rousson. Le verdict est attendu dans la journée.

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"Il n'y a pas la violence décrite par Madame Ayala"


L'avocate générale Frédérique Rouchon Lemetter a demandé à la cour de condamner "le geste d'une meurtrière qui a choisi de mentir même si ça n'a pas duré longtemps" afin de rester dans "une position de victime".

Mais la représentante du ministère public a également demandé qu'il soit tenu compte de la "pathologie ancienne" et de la "souffrance réelle" de Mireille Ayala, atteinte de dépression et plusieurs fois internée en hôpital psychiatrique. Mme Ayala vit sous antidépresseurs et anxiolytiques depuis le début des années 1980 et a semblé absente ou insensible pendant le procès qui a débuté vendredi.

Mme Rouchon Lemetter a en revanche rejeté les arguments de l'accusée et de sa défense concernant les violences conjugales dont l'accusée aurait été victime.

"Il n'y a pas la violence décrite par Madame Ayala", a estimé Mme Rouchon Lemetter.


Une femme "fragile et soumise" vivant dans la "peur" d'un mari "dominant"


La défense et de nombreux témoins ont décrit l'accusée comme une femme "fragile et soumise" vivant dans la "peur" d'un mari "dominant", coutumier pour le moins de "violences verbales" voire "physiques".

Mireille Ayala a reconnu avoir tué son mari Bernard Fernandez, 71 ans, à bout portant avec une carabine dans leur maison de Rousson. Elle a assuré qu'il lui avait auparavant annoncé qu'il allait la quitter après 49 ans de mariage.
Peu après le meurtre, elle avait tenté de se suicider en se tirant dans la tête, causant une blessure "gravissime" qui aurait pu être mortelle selon les experts.

Reprenant conscience, elle avait ensuite appelé son fils vers 2H30 du matin le 7 septembre 2014, en lui disant "Papa m'a tiré dessus, viens vite !".


Le dilemne du fils de la victime et de l'accusée


Le procès a été marqué par le témoignage et la position extrêmement difficiles du fils du couple, Franck Fernandez, âgé de 51 ans, qui s'est porté partie civile, écartelé entre le désir de rendre justice à un père "au grand coeur" et celui de ne pas accabler une mère "qui a beaucoup souffert" et qu'il "ne veut pas abandonner".

Ils auraient dû divorcer depuis longtemps" mais "ça ne se faisait pas" dans ce milieu d'enfants de réfugiés espagnols installés dans les Cévennes, a-t-il expliqué à la barre.


Dans ce milieu, "on ne parle pas, il y a de la pudeur" et la peur du "qu'en dira-t-on", a expliqué le fils du couple qui se déchirait.

Le verdict est attendu mardi dans l'après-midi. Mireille Ayala, incarcérée à la maison d'arrêt de Nîmes depuis plus de deux ans, est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
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