Ces sépultures nous montrent que la réalité est toute autre, quand on perd un enfant cela implique des rites funéraires, explique, Gaëlle Granier Archéo-anthropologue au CNRS.
Richard Pellé ajoute, "à une époque où la mortalité infantile était très élevée, on a pu observer queles parents accordaient un grand soin aux tombes de leurs enfants même si l'enfant n'avait aucun statut juridique, aucune existence avant l'âge de trois ans dans la société romaine".
Découverte du corps mytérieux d'une femme
Sur la zone, d’autres sépultures ont été retrouvées dont les ossements d’une femme portant bijoux et chaussures et qui reste un mystère pour les archéologues. Elle a été découverte dans "une position très particulière et rare: la main appuyée sur la joue, les jambes sur le côté, elle portait une parure, notamment deux bagues et un bracelet et des chaussures", relève l'archéologue.
Selon lui, cette femme enterrée dans une zone publique était probablement de passage dans la cité antique de Nîmes dans la mesure où "ce n’était pas une personne de trop basse condition".
Depuis 1989, l'enceinte romaine du Haut-Empire de la cité de Nîmes est inscrite aux monuments historiques. Depuis 2014, Richard Pellé et son équipe ont mené six campagnes de fouilles qui ont permis d'enrichir les connaissances sur l'histoire de Nîmes. L’analyse du matériel archéologique collecté devrait permettre d’en apprendre plus sur cette nécropole du 1er et 2ème siècle après J.C.
En 2019, pour cette ultime campagne, les archéologues ont localisé leurs travaux près de la tour inférieure, accolée à la route de Sauve. Reste désormais à savoir ce que deviendra ce site. Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, présent mercredi sur le chantier de fouilles, a déclaré qu'il "réfléchissait" avec l'équipe municipale aux aménagements possibles.