La crise sanitaire a touché de plein fouet le monde du spectacle vivant : annulation de concerts, spectacles, représentations musicales ... A Nîmes, certains musiciens n'ont pas vu de public depuis bientôt six mois.
Cela fait 20 ans maintenant que Jean-Marc et sa femme Eliane jouent et chantent dans un orchestre. Mais à cause du Coronavirus, impossible de continuer à se produire face à leur public. Toutes leurs dates ont été annulées :
Depuis mars nous sommes à l’arrêt complet, on travaillait beaucoup avec des discothèques, des thés dansant, mais là c’est terminé, nous n’avons plus rien.
Ce jour-là, ils répètent avec Caroline, chanteuse depuis plus de 30 ans. En six mois, elle a vu une trentaine de dates tomber à l'eau. Et pour les mois à venir, les annulations se poursuivent : "c’est une perte financière importante, à raison de 10 dates par mois avec un cachet de 100 ou 120 euros on tombe vite à moins 1200 euros par mois, on touche le chômage, mais bon ça ne suffit pas, nos droits sont confirmés jusqu'en août 2021 mais on aimerait bien reprendre notre travail."
Ils ne sont pas les seuls à subir les conséquences de la crise sanitaire. Sur les sept festivals de Rock qu'il avait programmé, Jean-Pierre Vergnes, producteur, n'a pu en maintenir que trois, dans le Gard et l'Hérault, en réduisant le nombre de places. Mais malgré une adaptation aux mesures sanitaires, les réservations se font rares : "les gens n'achètent pas parce qu'ils ont peur que ce soit annulé. Et ils ont peur aussi que peut être ce soit difficile au niveau des distanciations physiques. Il n’y aura aucun problème de distanciation, les mesures de sécurité seront respectées, quant au masque, quant au gel, tout ça ce sera en place", rassure Jean-Pierre Vergnes.
Le secteur du spectacle vivant musical est l'un des plus durement touchés par la crise, avec une baisse de 74% du chiffre d'affaire cette année. Les professionnels espèrent reprendre leur activité au plus vite et entrevoir enfin le bout du tunnel.