Les aficionados de Nimeño II étaient au rendez-vous, ce jeudi matin, sous la pluie, à Nîmes pour commémorer l'anniversaire de la mort du premier grand toréro français. Et 30 ans après, les souvenirs étaient intacts.
Le 25 novembre 1991, le matador français Christian Montcouquiol Nimeño II se donnait la mort à son domicile de Caveirac, dans le Gard. Il n'avait que 37 ans.
30 ans après sa disparition dramatique, il reste l'une des principales figures de la tauromachie. Un homme toujours reconnu pour ses qualités techniques et humaines. Ceux qui l'on connu le décrivent avec les même mots : timide, sincère, et travailleur.
Un destin brisé à Arles
Son suicide par pendaison le 25 novembre 1991 avait ému tout les amateurs de corridas. Victime d'une grave blessure à la tête en combattant un taureau de Miura dans les arènes d'Arles, en 1989, il était resté tétraplégique durant des mois.
Et après une longue rééducation à Cerbère, l'icône française des torils, toujours paralysée d'un bras, n'a pas supporté ce handicap.
Un hommage devant sa statue à Nîmes
Le premier aficionado de Nimeño II, c'était son frère aîné, Alain Montcouquiol. Lui même toréro, connu sous le nom de Nimeño I, il a aussi été son manager. Aujourd'hui, il admire toujours ce "frère précurseur ".
Pour les fans présents, Nimeño II reste la référence en matière de combat et de corrida.
"C'est le premier toréro français à toréer en Espagne à Madrid, à Barcelone, dans des lieux mythiques. Il a fait connaître le combat de taureau à la française" explique Gilles Gal.
Nimeño II, c'est Nîmes. C'est la vérité de la tauromachie, une certaine éthique surtout. Il a démontré qu'à force de travail et de persévérance, on pouvait devenir grand. Il a ouvert la porte aux futurs générations.
Joé Gabourdès, président de l'association de la coordination des clubs taurins.
Pour le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, présent lors de l'hommage : "Nimeño, c'était le talent et la générosité".
Enfin, les 2 enfants de Nimeño II, ont également rendu hommage à leur père : "Il est mort à son apogée. Il a connu la gloire mais il était simple. Maintenant, je parle de lui à mes 2 enfants, ses petits-enfants. Pour ma soeur et moi, il était aimant, il avait beaucoup de générosité à donner et d'humilité. L'hommage des Nîmois me fait chaud au coeur " explique Alexandre Montcouquiol.