Depuis plusieurs mois, les riverains des rues Daudet et Varanda, à Nîmes dénoncent une insécurité grandissante. Face à des incivilités qui se multiplient, ils réclament l'installation de caméras de vidéosurveillance dans ce quartier.
Incendies à répétition, tapage nocturne, insultes: les habitants du secteur des rues Varanda et Ernest-Daudet sont à bout.
Sur un groupe Facebook, ils dénoncent l'insécurité au coeur de leur quartier depuis plusieurs mois et devenue aujourd'hui infernale : "J'habite impasse Varanda, la situation est insupportable toutes les nuits des voitures sont cassées ou brûlées", "effectivement, nous n’en pouvons plus, cris et insultes en tout genre, incendies, intimidations", témoignent des riverains.
Présence d'un trafic de drogue
A l'origine de ce problème, un homme. Pointé du doigt par de nombreux riverains, il serait selon eux à l'origine d'un trafic de drogue. "Apparemment, il y aurait une personne détentrice de ce phénomène, l’idéal serait de l’interpeller et la présenter devant la justice", explique Richard Schieven, adjoint à la sécurité de la ville de Nîmes.Suite aux nombreuses sollicitations des habitants, des premières mesures auraient été prises.
J’ai engagé des demandes auprès de la police nationale pour qu’il y ait plus de présence sur la voie publique pour lutter contre le problème de drogue dans ce secteur et apporter une réponse judiciaire correcte.
Richard Schieven précise, "je pense que c’est la drogue le gros problème, des gens qui viennent en récupérer sur site et peut être aussi une guerre de territoire d’où les véhicules qui ont brûlé ces dernières semaines".
"L'ensemble du quartier est à bout de nerfs"
Mais pour les riverains rien ne change. Le 27 novembre dernier, sur Facebook, un riverain témoigne, c'est le 10ème incendie en dix mois : "une fois de plus, une voiture a été incendiée rue Ernest Daudet en face de l'impasse Varanda ce matin à 4h30. Le feu a endommagé l'immeuble attenant, entrainant une fuite de gaz. L'ensemble du quartier est à bout de nerfs devant l'inaction de notre municipalité. Cela fait des mois que nous demandons l'installation de caméras notamment, afin d'espérer tout au moins un côté dissuasif. Plusieurs courriers ont été adressés aux autorités compétentes en la matière, mais rien ne bouge".Pour lutter contre l'insécurité, les riverains réclament aujourd'hui l'installation de caméras. Ils sont entrain de créer un collectif pour faire bouger les choses.
Richard Schieven, adjoint à la sécurité de la ville de Nîmes constate de son côté, une insécurité grandissante dans l'ensemble de la ville : "à partir du premier confinement j’ai constaté des comportements ancrés dans des secteurs où il n’y avait pas ce genre de délinquance (placette, rue de la République…). C’est monté crescendo. Les points de drogue se déplacent et perdurent. Ceux qui étaient en périphérie de la ville arrivent désormais vers le centre-ville pour écouler de la matière stupéfiante rapidement".