Nîmes: le jeune trisomique avait disparu trois jours, les éducateurs relaxés

Jean-Philippe Lacas, 31 ans, atteint de trisomie 21, avait échappé à la vigilance des éducateurs lors d'une promenade en janvier dans le Gard. Il n'avait été retrouvé que trois jours plus tard. Les deux éducateurs ont été relaxés par le tribunal de police. Le père du jeune est révolté.

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"Je suis effondré. J'ai du mal à admettre. Des gens qui ont reconnu avoir abandonné Jean-Philippe en forêt et ne pas avoir respecté les règles élémentaires d'encadrement de randonnée, c'est à dire un devant et un derrière. Etre relaxé, pour moi, c'est un mot que je voulais pas entendre," explique le père de Jean-Philippe.


Etre relaxé, pour moi, c'est un mot que je voulais pas entendre


Le jeune homme, âgé de 30 ans, avait disparu le 18 janvier du Camp de César, un site archéologique, sur la commune de Laudun-l'Ardoise, dans le Gard. Il avait échappé à la vigilance de ses éducateurs alors qu'il participait à une randonnée avec un groupe de son établissement spécialisé, le foyer de vie Meyer, de Lunel dans l'Hérault.



Trois jours d'angoisse


Autour des parents du jeune homme, une forte mobilisation s'était organisée pour tenter de retrouver Jean-Philippe. Famille, proches et volontaires touchés par l'inquiétude des parents du jeune trisomique, avaient accompagné les gendarmes et la police municipale dans leur recherche.  


Gelures


Le jeune Lunellois avait été retrouvé trois jours plus tard par les gendarmes, lieu dit Bourdilhan, près de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard. Blessé à la jambe gauche, il avait été transporté en urgence pour des gelures dans un hôpital de Genève puis à Perpignan pour traiter deux doigts de son pied gauche. 

Je ne sais pas dans quel monde on vit


Les deux éducateurs ont comparu le 23 octobre devant le tribunal de police de Nîmes. "Il y a une faute, a expliqué le procureur selon Midi-libre. Ce garçon est resté plus de 70 heures dehors et  réussi à s'en sortir." Le tribunal a donc décidé de les relaxer.

Jean-Philippe Lacas, 31 ans, atteint de trisomie 21, avait échappé à la vigilance des éducateurs lors d'une promenade en janvier dans le Gard. Il n'avait été retrouvé que trois jours plus tard. Les deux éducateurs ont été relaxés par le tribunal de police. Le père du jeune est révolté.


"C'est l'incompréhension absolue. Je ne sais pas dans quel monde on vit. Je suis vraiment révolté. je ne compte pas en rester là. On ne peut pas en rester là, ce n'est pas possible, " s'indigne le père du jeune trisomique.

La souffrance de Jean-Philippe a été complètement occultée


Pour Henri-Dominique Lacas, "la souffrance de Jean-Philippe a été complètement occultée. Donc, les éducateurs peuvent recommencer la même faute puique le droit les autorise à recommencer. Si on a porté plainte, c'est parce qu'on ne veut pas qu'il y ait une autre fois."
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