C'est une première en France, le parquet de Nîmes a signé une convention avec une grande surface locale pour la distribution de produits d'hygiène et de beauté destinées aux femmes incarcérées.
« Pendant mes règles, j’ai dû utiliser des gants de toilette et des chaussettes. J’étais déprimée, je me sentais une moins que rien. Si vous avez une fouille à corps, c’est l’humiliation. » Si l’on en croit la quarantaine de témoignages reçus à l’OIP (l'observatoire international des prisons), de nombreuses détenues sont contraintes d’utiliser des protections périodiques de fortune pendant leurs règles.En cause notamment, le caractère inadapté des lots fournis depuis 1985 aux arrivantes et aux « personnes reconnues comme sans ressources suffisantes ».
Hygiène, beauté
Désormais, en plus des protections données par l'administration pénitentiaire, des produits d'hygiène seront désormais distribués gratuitement aux 38 détenues de la maison d'arrêt de Nîmes. Un pas de plus pour la réinsertion des femmes détenues." Des sticks pour les lèvres, des démaquillants, du gel, du savon... L'idée est d'améliorer les conditions de détention des femmes avec des produits qui leur permettent de prendre soin d'elles, afin qu'elles puissent reprendre confiance en elles. C'est une opération qui va les aider dans leur opération de réinsertion", souligne Aurélie Martinière, directrice de la maison d’arrêt de Nîmes.
Cela va au delà du strict respect de l'hygiène, car avec des produits d'avantage tournés vers la beauté et les apparences, cela leur permet aussi de reprendre confiance en elles, pendant un procès ou à l'extérieur,
Une première dans l'Hexagone
Avec la distribution de ce kit mensuel, la maison d'arrêt de Nîmes va au delà de l'obligation ministérielle. Depuis le mois de septembre, les établissements pénitentiaires doivent fournir des serviettes hygiéniques aux détenues.
"Ce partenariat public-privé est une première en France dont l'idée revient à une avocate Me Marie-Anne Soubré. C'est une action collective pour la dignité des femmes.
En tant que procureur, j'ai aussi la responsabilité des conditions de vie des personnes incarcérées et lorsque j'ai appris que ces éléments manquaient à la vie des femmes en prison pour moi, cette idée est devenue une évidence
Nîmes#femmes #prison #dignité
— Eric Maurel - Procureur Nîmes (@procureurNimes) September 28, 2020
Sur une idée
de Me @soubremarieanne
le @procureurNimes
a initié la signature
ce 28.09.2020
d'un protocole
entre maison d'arrêt de #Nîmes et un supermarché Intermarché pour la livraison gratuite de produits pour les menstruations et l'hygiène intime pic.twitter.com/xss5ZdyvPd
Ce partenariat avec une grande surface de Vacquerolles à Nîmes est une première en France.
On n'imagine pas la précarité, et le dénuement des femmes en prison. Celle-ci est faite pour 19 femmes, elles sont selon les jours entre 40 et 60 ,
Les kits, 20 euros l'unité, pour un total mensuel de 800 euros seront entièrement pris en charge par l'enseigne de grande distribution de Nîmes.
Pour l'instant la convention entre la grande surface et la maison d'arrêt a été signée pour un an.... Bien entendu, elle est reconductible.