Surpopulation en prison : les maisons d'arrêt de Nîmes et Perpignan les plus exposées en Occitanie

La surpopulation carcérale est actuellement de 117,7%, atteignant même 200% ou plus dans sept des 188 établissements pénitentiaires dont Nîmes et Perpignan ou par exemple 90 détenus dorment sur des matelas. 

Avec 71.828 personnes incarcérées au 1er avril, le nombre de détenus a atteint un nouveau record dans les prisons françaises souffrant d'une surpopulation chronique, une situation que les gouvernements successifs n'ont pas réussi à enrayer.

La surpopulation carcérale est actuellement de 117,7%, atteignant même 200% ou plus dans sept des 188 établissements pénitentiaires. En Occitanie, la maison d'arrêt de Nîmes est la plus impactée avec un taux de 223%. 446 personnes y sont détenues pour une capacité de 200 places.
 

90 détenus sur des matelas à Perpignan


A Perpignan, la situation est tout aussi difficile avec un taux de surpopulation de 212,8%. 417 personnes écrouées pour 196 places. "90 détenus dorment sur des matelas. Les conséquences: plus d'agressivité, de tensions entre les détenus et le personnel pénitentiaire," explique Johann Reig, syndicat UFAP UNSA Justice. "Nous attendons avec impatience l'ouverture de la nouvelle prison. Nous espérons 2022."

Plus d'agressivité, de tensions entre les détenus et le personnel pénitentiaire


Les maisons d'arrêt de Carcassonne (195,3%), Foix (192,3%) et Toulouse-Seysses (182,4%) sont ensuite les plus concernées. 
Les établissements pour peine sont beaucoup moins impactés. Aucun n'est en surpopulation. 
 


Eradiquer cette surpopulation carcérale est l'objectif de la réforme de la justice portée par la garde des Sceaux Nicole Belloubet, qui tend à supprimer la détention pour les peines les plus courtes tout en prévoyant la construction de 7.000 places de prison en cinq ans. Les principales dispositions de cette nouvelle loi, promulguée le 23 mars, ne seront toutefois applicables qu'à partir de mars 2020. 
 

Faire baisser la part de près de 30% de prévenus parmi les détenus


La ministre souhaite également faire baisser la part de près de 30% de prévenus parmi les détenus - c'est-à-dire ceux qui n'ont pas encore été jugés - en développant "l'assignation à résidence sous surveillance électronique au moment du renouvellement de la détention provisoire".
 
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