Une centaine de personnes se sont rassemblées ce jeudi matin à Nîmes lors d'une marche blanche en hommage à Laurie, victime d'un féminicide en 2018, avant le procès de son meurtrier présumé, son ex-compagnon. Il comparaît jeudi et vendredi devant les Assises du Gard.
Une marche blanche a eu lieu ce jeudi 2 juillet à Nîmes en hommage à Laurie Tercero, 29 ans, tuée par son ex-conjoint le 17 janvier 2018. Cet hommage a été rendu à 7h45, avant le début du procès de son meurtrier présumé aux Assises de Nîmes qui se tiendra le 2 et 3 juillet.
Une centaine de personnes ont marché dans les rues du centre-ville, à l'appel de la famille de Laurie et du CIDFF (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) du Gard, du parvis des Arènes jusqu'au 5 rue Massillon, l'endroit précis où la jeune femme a été poignardée, en pleine rue.
Une gerbe de fleurs et une plaque ont été déposées à l'endroit du drame.
Son compagnon n'aurait pas supporté son départ
Gabriel Gauthier, un carreleur de 31 ans, sera jugé ce jeudi pour avoir tué de plusieurs coups de couteau Laurie Tercero. L’ex-conjoint violent, père de l'un des deux enfants de la victime, n’aurait pas supporté qu’elle puisse refaire sa vie ailleurs avec un autre homme.Ce jour-là, une dispute aurait éclaté lors d'un ultime rendez-vous, dans une voiture devant l'appartement de son ex-conjoint. L'accusé se serait alors saisit d'un couteau et aurait poignardé Laurie. L’autopsie de la jeune femme a révélé la présence de six coups dont un ayant touché l’aorte, et de plusieurs plaies dont une mortelle.
On attend que justice soit rendue pour ses enfants, qu’on enlève à son ex-conjoint l’autorité parentale, et qu’on se rende compte de la souffrance des familles. Et puis après... on attend la perpétuité. On est pas sûr, mais on y croît.
Jugé pour meurtre par une personne étant ou ayant été conjoint ou partenaire de la victime, Gabriel Gauthier risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict sera rendu vendredi soir.
Laurie Tercero était l'une des premières victimes de féminicide de l'année 2018 en France. Pour sa mère, l'exemple de sa fille doit servir à toutes celles qui ne parlent pas des violences conjugales qu'elles subissent.
Pour Laurie c’est terminé, mais il faut que les autres femmes comprennent qu’il faut qu’elles parlent. Laurie, elle cachait tout. Même les enfants sont souvent spectateurs et ne disent rien… ça se passe en huis clos et c’est terrible.
Cette année-là, 121 femmes, soit une tous les trois jours, sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint.