Une centaine de personnels du CHU de Nîmes se sont mobilisés devant l’établissement ce jeudi 4 juin pour réclamer le versement d’une prime de 1.500 € pour tous. Seul 40% de l’effectif est pour l’instant concerné par cette promesse gouvernementale.
Les personnels du CHU de Nîmes, tous métiers confondus, étaient appelés à se rassembler à la mi-journée pour protester contre le versement d’une prime à une partie seulement d’entre eux. Le Premier Ministre l’avait annoncé le 15 avril dernier : les soignants, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, allaient être récompensés.
Seulement, tout le monde ne l’est pas. Voilà pourquoi Force Ouvrière, majoritaire au CHU de Nîmes, a lancé cette action de protestation à laquelle toutes les organisations syndicales ne s’étaient pas associées. Le rassemblement devant l’établissement n’a pas perturbé son fonctionnement.
40% seulement de l’effectif serait concerné par les 1.500 €
FO a fait les calculs : seul 40% de l’effectif du centre hospitalier toucherait cette prime de 1.500 €. D’autres personnels percevraient 500 €. Mais ceux, planifiés en autorisation d’absence et confinés chez eux, n’auront rien. Le délégué de Force Ouvrière au CHU, Bruno Bancion, demande que tout le monde en bénéficie, sans restrictions.
Au fil des semaines, la prime s’est amenuisée. C’était un effet d’annonce. Une fois de plus, on oublie les promesses. Cela entraîne des zizanies terribles dans les services. On a été applaudi par les Français et par les artistes, des collectifs de soutien ont été créés. Le gouvernement a surfé sur cette vague pour finalement ne rien faire.
Le décret paru le 14 mai prévoit bien que tous les métiers et pas seulement les soignants touchent cette prime. Mais il précise une condition : que les personnels aient exercé leurs fonctions "de manière effective, y compris en télétravail" entre le 1er mars et le 30 avril. Des actions de ce type avaient déjà été menées dans d'autres départements comme le Tarn.
Les syndicats demandent aussi une revalorisation salariale pour tous
Autre sujet de discorde : le Ségur de la santé. Les discussions ont débuté il y a 10 jours, sans résultat concret pour le moment.
Les manifestants de ce jeudi disent avoir l’impression que seul le sort des infirmiers et infirmières ou des aides soignants préoccupe le gouvernement.
Il faut une revalorisation salariale pour tous les personnels hospitaliers, y compris techniciens, administratifs, ouvriers. L’hôpital, c’est un collectif. Il faut augmenter le point d’indice. Et s’il faut manifester tous les deux jours, nous le ferons. Les agents sont à bout de nerfs. On ne se laissera pas faire.
Plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers appellent à une journée d’action nationale le 16 juin pour que soit pris en compte l’ensemble de leurs revendications.