Nîmes : "Ton fils va mourir", un homme séquestré, ligoté et passé à tabac dans sa cellule par deux codétenus, une rançon réclamée à sa mère

L'affaire est incroyable. Un détenu tout juste arrivé à la prison de Nîmes a été victime d'un déferlement de violence de la part de ces deux codétenus, dans la nuit de mercredi à jeudi. Séquestré, ligoté et frappé, il a été torturé par deux autres détenus. Une scène barbare filmée pour faire chanter la mère de la victime.

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C'est un véritable lynchage en règle qu'a subi un détenu de la maison d'arrêt de Nîmes, dans la nuit de mercredi à jeudi. Un calvaire qui a été filmé par ses deux tortionnaires avec un téléphone portable.

Un détenu lynché de nuit dans sa cellule

Incarcéré à la prison de Nîmes depuis seulement 10 jours, un détenu a été tabassé toute une nuit.

Ce détenu a été ligoté et a subi un déferlement de violence. Il a été frappé violemment au visage à de multiples reprises, baignant ainsi dans son sang. Un véritable lynchage !!!

Communiqué de l'Ufap Unsa justice Nîmes.

22 septembre 2023.

Ses deux tortionnaires présumés ont même pris le temps de sortir leur portable pour filmer cette scène de violence.

Ils ont ensuite contacté sa mère et ont menacé de tuer son fils "si elle ne versait pas 1.500€ et qu’elle ne donnait pas toutes ses motos". Un chantage et une demande de rançon à la sécurité.

Deux codétenus violents et récidivistes

Les deux agresseurs n'en sont pas à leurs premiers actes de violence en prison.

L'un, déjà incarcéré l’année dernière à Nîmes, s’est illustré par 6 agressions de détenus, des faits de menaces sur agents de prison et officiers, détention d’armes blanches… Un total de 18 passages en commission de discipline.

"Ce détenu devenu ingérable avait fini sa peine au quartier d’isolement" expliquent des représentants syndicaux de la pénitentiaire. Il est actuellement libérable en 2026.

L'autre est lui aussi bien connu des services de police, de justice et du milieu carcéral. Libéré il y a 2 ans, ce détenu a cumulé 158 jours de sanction en quartier disciplinaire, (dont moins de 50 jours effectués). Selon les syndicats, il est aussi à l'origine de menaces de mort sur la directrice, de menaces sur officiers, de menaces de projections de couteau pour "charcler tout le monde". Actuellement, son dossier est en pourvoi en cassation pour une condamnation de 6 ans.

Nous connaissons malheureusement très bien ces détenus. Ils ont déjà été incarcérés ici auparavant. Ils se sentent en totale impunité. Nous espérons qu'ils seront sanctionnés lourdement et transférés ailleurs pour purger leurs condamnations, en unité pour détenus violents au vu de leur dangerosité.

David, secrétaire local adjoint UFAP Nîmes.

Tous les syndicats sont indignés et condamnent de tels actes. Ils demandent une sanction disciplinaire maximale et une poursuite judiciaire immédiate avec une condamnation exemplaire pour ces faits et tous les autres restés impunis.

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