Dans le Gard, alors que la vente d'alcool est interdite, ce Nouvel An marqué par les restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid se prépare en petit comité. Les Nîmois ne semblent pas vouloir braver les interdictions. Mais la police appréhende ce réveillon de la Saint Sylvestre.
Le Nouvel An, marqué par les restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19, sera particulier cette année. Dans le Gard, beaucoup s'apprêtent à une fête en petit comité. Les Nîmois semblent peu enclins aux fêtes clandestines, à quelques rares exceptions.
Parmi ces fêtards téméraires, Angelo s'est confié à nous à mots couverts et à visage caché. Il reconnaît quelques entorses prudentes aux interdictions :
Pour le moral, c'est important de fêter le Nouvel An. On va faire quelque chose quand même, à plus de 6, mais en faisant attention. Mais c'est vrai que ça va être un peu compliqué.
Les locations de matériel de sonorisation au point mort
Dans les rues de Nîmes pourtant, la plupart des habitants sont formels : le réveillon se fera en comité restreint. Certains ont même préféré se faire dépister pour éviter tout risque de contamination au coronavirus. Une tendance que confirme le responsable d'une grande enseigne de matériel de sonorisation de la région, dont l'un des magasins est situé à Nîmes :
Les demandes de location de matériel sont en chute de 80 à 90% par rapport aux autres années. Et nous n'avons eu aucune demande pour de grosses soirées. On a une ou deux locations pour ce soir, mais pour des fêtes familiales, avec très peu de matériel : une seule enceinte et un jeu de lumières.
La police prête à intervenir
Néanmoins les forces de l'ordre ont renforcé leur dispositif pour la soirée. Car les fêtes à plus de 6 personnes sont déconseillées mais pas interdites dans les lieux privés. Alors, les policiers seront vigilants, comme l'explique Jean-Pierre Sola, le directeur départemental de la sécurité publique du Gard :
Fatalement, à plus de 6, ils vont faire du bruit et il y aura certainement des infractions pour tapage nocturne. Et si ça se déporte sur la voie publique, on pourra verbaliser, avec des amendes à 135 euros.
Pour surveiller les fêtes clandestines, les violences urbaines et assurer la sécurité routière en France, 100 000 gendarmes et policiers sont mobilisés ce soir.