Un père de famille est jugé à partir de ce lundi 4 novembre pour avoir violé et prostitué sa fille de huit ans et agressé sexuellement deux autres enfants dans un village des Cévennes gardoises et à Alès. Trois autres personnes dont un couple et la grand-mère de la petite fille seront également jugés par la cour criminelle du Gard à Nîmes.
C'est une affaire de famille. Une affaire des plus sordides qui sera examinée à partir de lundi 4 novembre par la cour criminelle du Gard à Nîmes. Samuel, 42 ans est soupçonné d'avoir violé sa fille à partir de ses huit ans, puis de l'avoir prostituée pendant plusieurs années. Des viols commis lorsque la fillette partait en vacances chez son père dans un village des Cévennes gardoises.
À l'approche des vacances, elle pleurait à chaudes larmes, à son retour, elle s'inventait des vacances exotiques.
Témoins
Le père incestueux devra également répondre d'agressions sexuelles sur une autre de ses filles et sur le fils de sa compagne.
Violée par plusieurs adultes
En octobre 2020, peu après le confinement, la jeune fille alors âgée de 12 ans refuse de retourner en vacances chez son père et révèle à sa mère les viols endurés pendant plusieurs années. Elle raconte que son père la force à boire de l'alcool, et parfois à prendre de la drogue, à visionner des vidéos pornographiques et à avoir des relations sexuelles rémunérées avec d'autres adultes. Les sévices auraient été perpétrés lors de soirées très alcoolisées, notamment pendant la feria d’Alès. Soirées durant lesquelles l'enfant aurait aussi été abusée par plusieurs autres personnes et menacée avec un couteau.
Violée à 8 ans
Les viols auraient débuté lorsque la fillette avait huit ans "Si tu parles je te fais la misère c'est normal qu"on fait ça avec la famille" aurait – il dit à l'enfant "qu'il voulait prendre pour femme". L'adolescente révélera aussi que son père l'aurait prostituée, auprès d'une dizaine d’adultes. Parmi eux, un couple d'amis dont la femme l'aurait violée avec un godemiché. Des viols perpétrés en présence du père incestueux qui participait aux ébats.
Dans la campagne
L'adolescente racontera aux enquêteurs que ces viols étaient commis chez les accusés mais aussi dans la campagne gardoise, au bord du fleuve de la Vis et chez le couple d'amis installé à Alès. Le couple qui nie les faits, sera aussi sur le banc des accusés de la cour criminelle du Gard pour viols, agressions sexuelles et proxénétisme sur mineur de 15 ans.
Si elle parle, je suis mort.
Père de la fillette
Castration chimique
Samuel, le principal accusé est décrit par certains de ses proches comme "ayant un niveau intellectuel très bas, "traînant avec des assistés" et "vivant aux crochets de sa mère". Selon les experts psychiatres qui l’ont évalué, il présente "une dangerosité criminologique certaine". D'après les confidences rapportées par un codétenu, il aurait envisagé un temps une castration chimique pour éviter de "prendre une grosse peine". Il risque 20 ans de réclusion criminelle.
Sa mère, 71 ans, soupçonnée d'avoir eu connaissance et couvert ces scènes de violences sera aussi jugée pour non-dénonciation de crime.
Les associations "Équipe Action contre le proxénétisme", et "Innocence en danger", sont parties civiles
Le procès qui commence lundi 4 novembre, doit durer toute la semaine. Le verdict est attendu vendredi 8 novembre.