L'économie souffre sur beaucoup de secteurs. L'apprentissage est en lien direct avec elle. Finalement, un contrat d'apprentissage c'est un contrat de travail qui est signé par un chef d'entreprise. S’il est en difficulté, il hésite à embaucher y compris les apprentis.
Des apprentis entre inquiétude et espoir
Ces derniers ont repris leur formation dans les locaux du CFA. Ils reconnaissent ne pas savoir ce que leur réserve l’avenir mais restent persuadés que la crise est passagère. "J'espère que ça va aller, dit Melvin, un de ces jeunes, et que ça va se remettre. Il y aura toujours des voitures donc ça ne peut que reprendre." "C'est un secteur qui évolue beaucoup, explique Robin. Des patrons cherchent des jeunes car on a des compétences que d'autres n'ont pas sur le diagnostic, l'électrique et les nouvelles technologies."Le CFA compte désormais sur un coup de pouce des pouvoirs publics. Après une aide pour les constructeurs, le gouvernement pourrait annoncer dans quelques jours un dispositif de soutien à ces filières d’apprentissages qui pourraient être menacées à la rentrée prochaine.
D'ici la fin de la semaine, un plan de sauvetage de l'apprentissage devrait être présenté. Parmi les pistes envisagées : la prise en charge d'une partie du salaire de l'apprenti. La responsable de la filière mécanique du CFA, Françoise Martinet, espère que l’Etat répondra présent.
"Certaines aides ont été demandées à l'Etat. On espère qu'elles vont être au rendez-vous pour faciliter la signature des contrats pour les entreprises. Les candidats en CAP, bac pro ou BTS en tous cas sont prêts."

Le Centre de Formation des Apprentis de Marguerittes a fêté ses 20 ans l’an dernier. En deux décennies, 18.000 jeunes en sont sortis. Le CFA prépare aux CAP, brevet professionnel, bac pro ou BTS dans la restauration, la maintenance automobile ou le commerce. Cette année, il accueille un millier de jeunes.