Près de Nîmes, l’avenir incertain des apprentis de la filière automobile dans un CFA

Au CFA de Marguerittes près de Nîmes, la filière automobile attend avec impatience des annonces du gouvernement d’ici à la fin de la semaine. La crise que traversent les constructeurs pourrait avoir de graves conséquences pour les apprentis à la rentrée prochaine.
 

Au Centre de Formation des Apprentis de Marguerittes près de Nîmes, les élèves de la filière automobile ont repris progressivement le chemin de l’atelier depuis le 11 mai. Mais la crise liée au coronavirus a mis en sérieuse difficulté les constructeurs. Alors, dans ces conditions, trouver un contrat d’apprentissage ne sera pas forcément facile reconnaît le directeur du CFA, Philippe Marchelek.

L'économie souffre sur beaucoup de secteurs. L'apprentissage est en lien direct avec elle. Finalement, un contrat d'apprentissage c'est un contrat de travail qui est signé par un chef d'entreprise. S’il est en difficulté, il hésite à embaucher y compris les apprentis. 

Des apprentis entre inquiétude et espoir

Ces derniers ont repris leur formation dans les locaux du CFA. Ils reconnaissent ne pas savoir ce que leur réserve l’avenir mais restent persuadés que la crise est passagère. "J'espère que ça va aller, dit Melvin, un de ces jeunes, et que ça va se remettre. Il y aura toujours des voitures donc ça ne peut que reprendre."  "C'est un secteur qui évolue beaucoup, explique Robin. Des patrons cherchent des jeunes car on a des compétences que d'autres n'ont pas sur le diagnostic, l'électrique et les nouvelles technologies."
 

Le CFA compte désormais sur un coup de pouce des pouvoirs publics. Après une aide pour les constructeurs, le gouvernement pourrait annoncer dans quelques jours un dispositif de soutien à ces filières d’apprentissages qui pourraient être menacées à la rentrée prochaine.

D'ici la fin de la semaine, un plan de sauvetage de l'apprentissage devrait être présenté. Parmi les pistes envisagées : la prise en charge d'une partie du salaire de l'apprenti. La responsable de la filière mécanique du CFA, Françoise Martinet, espère que l’Etat répondra présent.

"Certaines aides ont été demandées à l'Etat. On espère qu'elles vont être au rendez-vous pour faciliter la signature des contrats pour les entreprises. Les candidats en CAP, bac pro ou BTS en tous cas sont prêts."

Le Centre de Formation des Apprentis de Marguerittes a fêté ses 20 ans l’an dernier. En deux décennies, 18.000 jeunes en sont sortis. Le CFA prépare aux CAP, brevet professionnel, bac pro ou BTS dans la restauration, la maintenance automobile ou le commerce. Cette année, il accueille un millier de jeunes.
 





 
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