REPORTAGE. Agriculture : ferme, juteuse et acidulée, la Reinette du Vigan, n'est pourtant plus la reine des pommes

Pomme emblématique des Cévennes, la Reinette du Vigan est récoltée en ce moment. Pendant des années, elle représentait une part importante dans l’économie locale. Aujourd'hui, elle peine à faire sa place parmi les autres variétés. Seulement quelques arboriculteurs continuent à la produire.

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C’est un verger authentique en plein champ à l’ancienne. Dans la vallée de l’Arboux, la cueillette de la Reinette du Vigan bat son plein. Une cueillette à l'ancienne, à la main, dans un verger en plein champ. "Elles sont bien grises cette année, elles sont prêtes à récolter". Grises, mais aussi jaunes, vertes, et tachetées.

Pomme des rois

Grégoire Metge produit la reinette depuis trois générations. Elle était servie autrefois à la table des rois de Versailles. Son aspect rustique cache un trésor de saveurs. "C’est un peu acidulé, ce n’est pas sucré comme pomme. C’est assez ferme, juteux un petit goût particulier. Rien à voir avec les variétés de maintenant. Un goût assez prononcé", note Grégoire Metge, arboriculteur maraîcher Gaec La Borie à l’Arboux (Gard).

Boudée

Environ 300 tonnes de reinettes vont être récoltées dans les Cévennes cette année. Elles vont maturer pendant trois semaines dans une chambre froide à dix degrés avant dégustation. Particulière, la reinette du Vigan souffre d’un déficit d’amour. Les consommateurs plébiscitent les pommes à la peau lisse et les plus sucrées, comme la Golden ou la Pink Lady.

Hors standard

"On veut pousser l’agriculture française vers le standard, sauf que ce sont des fruits qui subissent les aléas du climat de l’été, et on demande à l'agriculteur de produire un maximum de fruits dans un calibre très précis pour être rentable", ajoute Philippe Boisson, président de la coopérative Origine Cévennes.

Production divisée par trois en 30 ans

Dans les années 70, la reinette perd de sa popularité. Dans son verger à Saint-Julien-de-la-Nef, Jean-Philippe Guibal cultive des reinettes, mais aussi d'autres arbres fruitiers. "J'ai planté 4 à 5 hectares de noyers et deux hectares de châtaigniers", explique-t-il.

Les producteurs locaux de reinettes tentent de préserver ce fruit du terroir.

Il n'en reste plus qu'une dizaine dans la région, soit trois fois moins qu'il y a 30 ans.

Écrit avec Dalila Iberrakene.

 

 

 

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