Sécheresse : faute de fourrage, une fromagerie contrainte d'augmenter ses prix et menacée de fermeture

Les conséquences de la sécheresse se font déjà sentir dans de nombreux secteurs. A Lussan, dans le Gard, un fromager voit son activité menacée par le désastre climatique, faute de fourrage pour ses animaux.

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Depuis 15 ans, Romain Garcia produit son propre fourrage pour nourrir ses animaux. Un investissement conséquent, près de 10 000€ pour ensemencer 40 hectares. Mais cette année, faute de pluie, la récolte tourne au cauchemar.

"Normalement, l'herbe devrait déjà faire 30 cm et là, on voit que cela sort à peine et difficilement. On ne fauchera rien cette année, il y aura zéro récolte, rien ! C'est de l'argent foutu en l'air et c'est tout", se désole Romain Garcia, fromager. 

Mais la perte sèche de cet investissement est loin d'être la seule conséquence : il faut bien nourrir les animaux, coûte que coûte.

"On va s'adaper comme l'on pourrra avec le climat. On va certainement être contraint d'acheter du fourrage ailleurs. A quel prix, on ne sait pas encore, je ne sais pas où le trouver, je ne sais pas qui en aura", constate-t-il.  

Augmentation des prix 

Une incertitude pesante, car le manque de fourrage est généralisé, et les producteurs ne sont en mesure, ni de fixer les prix, ni de garantir qu'il y en aura pour tout le monde.

"Là, il me reste à peine une dizaine de tonnes, il me reste jusqu'à tenir au 15 juin à tout casser. Il me faudra acheter six fois cette quantité, entre 40 et 50 tonnes", constate Romain. 

Dans ces conditions, difficile d'être optimiste quant à l'avenir de sa production. Pour cet été, le fromager s'attend déjà à devoir augmenter ses prix.

"C'est inévitable,on va augmenter les prix de 5 à 10  centimes le fromage. On va être contraint. Déjà que nous sommes limités avec le prix du gasoil, le prix des semences, et tout qui augmente. Du coup, c'est un surcoût pour l'exploitation. On va être contraint de le faire, c'est obligé", conclut-il.  

L'enjeu sera alors de rester attractif pour les clients, mais même s'ils restent fidèles, les ventes ne couvriront pas les pertes liées au manque de fourrage.


Ecrit avec Tristan Vyncke

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