Visite du Premier ministre dans le Gard: Gilbert Collard saisit le parquet financier

Comme Louis Aliot, le député sortant de la 2e circonscription du Gard Gilbert Collard (FN) a annoncé avoir saisi jeudi le parquet financier et la commission nationale des comptes de campagne à propos de la visite de soutien du Premier ministre à son adversaire REM, l'ex-torera Marie Sara. 

Lors d'une conférence de presse commune avec Robert Ménard, le maire pro-FN de Béziers (Hérault), Gilbert Collard a annoncé ces recours et fustigé la visite prévue jeudi à Aigues-Mortes d'Edouard Philippe, venu soutenir Marie Sara (REM), qui espère conquérir le siège de Gilbert Collard lors du second tour des législatives dimanche.

Il n'a pas le droit de détourner les aides attachées à sa fonction pour se transformer en prospectus ambulant payé par le contribuable

"Gilbert Collard saisit le parquet financier et la Commission nationale des comptes de campagne", a ensuite écrit le député sortant dans un communiqué. "Le Premier ministre vient ce jour soutenir la candidate socialiste En Marche sur la deuxième circonscription du Gard", poursuit-il. "Il est inacceptable en pleine période dite de la moralisation de la vie politique qu'un Premier ministre utilise les moyens de l'Etat à des fins électorales."

"Outre qu'un Premier ministre est payé pour remplir ses fonctions à plein temps, il n'a pas le droit de détourner les aides attachées à sa fonction pour se transformer en prospectus ambulant payé par le contribuable", ajoute le député sortant opposé à l'ex-torera dans un duel à l'issue incertaine.


Les deux candidats se livrent une bataille sans merci pour les reports de voix et les abstentionnistes. Au premier tour, Gilbert Collard a devancé Marie Sara de 48 voix  avec 13.991 suffrages enregistrés (32,27% des voix exprimées) et un taux d'abstention de 50,24% dans la circonscription.

Petit avion loué par En Marche !

Sollicité par l'AFP, Matignon a précisé qu'Edouard Philippe était venu dans le Gard avec un "petit avion loué par En Marche !", précisant qu'il n'y avait "pas d'utilisation des moyens de l'Etat pour les déplacements (de soutien aux candidats) aux législatives". "L'intégralité (des frais) du déplacement du Premier ministre ont été pris en charge par le mouvement", a confirmé la République en marche.


Louis Aliot a fait la même démarche dans les Pyrénées-orientales


 

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