Tous les élèves étaient là ce lundi matin, devant leur lycée de Sauve, dans le Gard. Un établissement scolaire cévenol désormais fermé à leur grande surprise. Ils ont appris la mauvaise nouvelle par mail jeudi dernier, 3 jours seulement avant la reprise des cours.
L'établissement implanté dans les Cévennes gardoises, au nord de Quissac, forme des lycéens au bac pro services aux personnes et aux territoires (Sapat).
Ce lundi 3 janvier, 65 élèves en classes de seconde, première et terminale, leurs parents et des enseignants se sont retrouvés pour manifester contre la fermeture du site. Car faute de convention avec leur MFR de tutelle (Maison Familiale et Rurale), le lycée des Portes des Cévennes n'a plus d'agrément pour enseigner en 2022, d'où l'arrêt des cours.
Cause de la fermeture : de profonds désaccords entre le nouveau conseil d'administration de l'établissement cévenol, élu en octobre, et le réseau des Maisons Familiales et Rurales.
Mobilisation, manifestation et désarroi
Pour les 65 élèves du bac pro, l'avenir professionnel s'assombrit. Les cours à Sauve sont terminés et les stages sont suspendus… de quoi susciter une véritable inquiétude.
"Les autres élèves sont dans leur classe en train de travailler, de réviser. Moi, je suis là pour que mon lycée ne ferme pas. C'est pas possible" explique une lycéenne.
"On a déjà commencé des épreuves du bac... et pendant les vacances, alors qu'on révise, on apprend que tout va s'arrêter. Notre parcours professionnel est remis en jeu".
Une lycéenne.
Les professeurs ont appris la nouvelle par les élèves eux-mêmes. Ils espèrent l'ouverture d'un dialogue avec le réseau MFR avec la participation des élus locaux.
"On voudrait comprendre pourquoi cette convention reconduite sans problème depuis 2006 est cette année remise en cause. Et il faut trouver une médiation, une solution pour l'avenir des jeunes".
Bruno Rimani, formateur Bac pro SAPAT à Sauve.
Des solutions ?
Face à cette situation, la Fédération territoriale des MFR promet d'accueillir les élèves dans les établissements de Gallargues-le-Montueux et Castillon-du-Gard, à l'opposé du département.
"Il y a des places disponibles en cours, en internat, en demi-pension, nous assurerons une formation à coût identique pour limiter les désagréments".
Olivier Bérard Président de la fédération territoriale MFR Occitanie.
Un recours va être déposé par les élèves, leurs parents et leurs professeurs. Ils espèrent une reprise du dialogue dans les plus brefs délais.