"Certains agriculteurs vont abandonner" la détresse d'exploitants après de violents orages ayant détruit leurs cultures

Dans la nuit du 8 au 9 juin 2024, de violents orages se sont abattus sur le nord-ouest du département du Gers. Dans le secteur d'Eauze, les sols sont encore détrempés. Les cultures ont souffert : vignes, semis de maïs, élevage. Un nouveau coup dur pour les agriculteurs du secteur.

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"Un désastre, c'est la destruction d'une année de travail", se désole David Ploquin exploitant agricole et responsable de la FDSEA Montréal du Gers. Face à lui, une étendue boueuse sur laquelle devaient apparaître les premiers semis.

En moins de 24 heures, le nord ouest du Gers a reçu plus de 25 cm de pluie lors de violents orages dans la nuit du 8 au 9 juin. Des pluies tombées en abondance au plus mauvais moment. Des coulées de boue ont totalement recouvert des semis de maIs notamment. Des semis qui venaient tout juste d'être réalisés.

À genoux dans son champ, David Ploquin ne peut que constater, impuissant. "Vous voyez on a les grains qui ont été totalement recouverts de boue. Rien ne poussera là,  c'est sûr"

Toutes les exploitations ont souffert

Les sols sont encore gorgés d'eau, les fossés remplis de boue. En quelques dizaines de minutes, la boue a tout envahi. 

Un peu plus loin, des vignes ont elles aussi souffert. Des ceps émergent d'une terre détrempée, mais en début de semaine, c'est un lac qui submergeait la parcelle. 

"Une partie des vignes étaient sous l'eau. On voyait l'ombre des piquets. Mais il fallait deviner qu'il y avait une vigne en dessous", nous raconte la vigneronne Elisabeth Pratavira. 

Dans ce secteur du Gers tous les types d'exploitations ont été concernés par ces pluies diluviennes. Une difficulté de plus à laquelle les agriculteurs vont devoir faire face après le gel, la grêle et les menaces de mildiou sur les vignes. Un nouveau coup dur.

On a tous subi des dégâts. Sur les parcs à canards, les parcs à poulets, les bâtiments d'élevage. Les exploitations déjà en situation délicate, se trouvent fragilisées encore plus. Certains sont à la limite de l'abandon

Jérémy Carré, vigneron et responsable syndical à la FDSEA 32.

 

La FDSEA demande en urgence une reconnaissance de l'état de calamité agricole et une mise en œuvre rapide des aides. 

Écrit avec P.Felix

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