L'église de Garbic, dans le Gers, s'est effondrée ce mardi 2 janvier 2024. L'édifice était sous le coup d'un arrêté de péril depuis 2020, faute de pouvoir réaliser les rénovations nécessaires. Pour le président de l'AMF du département, Michel Baylac, les travaux sur ce type de structure sont particulièrement difficiles à assumer financièrement pour les petites communes.
Ce 2 janvier 2024, le toit de l'église de Garbic, dans la commune de Monferran-Savès, dans le Gers, s'est effondré. L'édifice était sous le coup d'un arrêté de péril depuis 2020. La tour d'une autre église s'était effondrée en mars 2023 à Saramon, dans le même département. Pour Michel Baylac, président de l'Association des maires de France du Gers et maire de Roquelaure, l'une des causes est la difficulté pour les petites communes de réaliser des investissements importants pour rénover ce type de bâtiments.
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France 3 Occitanie : Comment avez-vous réagi à l'annonce de la chute de l'église de Garbic ?
Michel Baylac : La première réaction, c'est du soutien moral. J'ai eu la maire de la commune ce matin. Elle est en colère, parce qu'elle fait partie de ces maires qui n'avaient pas pu faire certains travaux. Elle m'a indiqué que les rénovations auraient représenté un budget 200 000 €, ce qui est difficile pour une commune de cette taille (825 habitants en 2020, selon l'Insee).
Y a-t-il des difficultés plus globales pour les petites communes pour rénover ce type d'édifice ?
M.B. : Il y a un problème de fond. Quand on prend la responsabilité d'un village, on a envie de faire le bien, mais on est confronté à des problématiques financières. Il y a des aides venant de la DETR (Dotation d'équipement des territoires ruraux), qui est un bon outil mais qui n'est pas toujours suffisant. Ce n'est pas le nombre d'habitants qui fait que l'on a une petite ou une grande église.
Est-ce une difficulté qui touche davantage le Gers ou l'ensemble du pays ?
M.B. : C'est un dossier récurent, parce qu'il y a déjà eu un effondrement de ce type en mars dernier. Il y a beaucoup de maires ici qui ont besoin de réaliser des travaux sur certains bâtiments, moi y compris.
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Mais je pense qu'il n'y a pas quelque chose de spécifique, cette problématique concernant l'entretien des bâtiments, on la retrouve partout.
Quelles solutions seraient envisageables pour permettre davantage de rénovations ?
M.B. Nous avons une réunion avec la maire de Monferran cet après-midi [du 3 janvier] pour voir quelles seraient les solutions possibles. Nous voulons également trouver des solutions à moyen et à long terme, notamment pour obtenir des fonds supplémentaires pour réaliser des travaux.
Au niveau de l'AMF, on veut être les relais au niveau national, et alerter les décideurs, que ce soit les députés, les départements ou les régions.
Le montant des travaux n'est pas proportionné à la taille de la commune, c'est en fonction des aides.