Les pompiers du service d'incendie et de secours du Gers ont secouru des chevaux mardi à Preignan. Les animaux appartenant à un centre équestre avaient été piégés par la brusque montée des eaux en pleine nuit.
Frédéric Bénard est propriétaire d’un centre équestre. Mardi il a vécu un cauchemar. La rivière qui jouxte sa propriété à Preignan dans le Gers est montée d’un coup. L'Arçon qui se déverse dans le Gers a débordé et la digue qui protégeait le terrain a lâché. 13 chevaux et poneys se trouvaient sur cette prairie de 12 hectares. Il a vu l’un d’eux mourir noyé sous ses yeux. Il n’a rien pu faire. Le courant était trop fort.
Le haras du Rambert se trouve au bord de deux rivières l'Arçon et le Gers. Le centre équestre est spécialisé dans l'organisation de compétitions. Un terrain de cross était installé sur les 12 hectares inondés.
"Aujourd'hui tout est dévasté", constate amèrement Frédéric Bénard. "Les assurances ne rembourseront rien car les terrains extérieurs ne sont pas assurés".
Il avait reçu une alerte inondation par sms dans la nuit de lundi à mardi vers 3h45 mais quand il arrive sur place, il est déjà trop tard. Les chevaux sont prisonniers de l’eau, certains ont trouvé refuge sur une butte. Lors d’une première intervention les pompiers parviennent à en sauver 4 mais le courant est dangereux et l’eau atteint entre 1m50 et 2 mètres par endroits. Il faut attendre le lever du jour pour poursuivre.
Le drone du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) du Gers permet de localiser les animaux qui sont ensuite tirés les uns après les autres par un zodiac.
Le service d'incendie et de secours du Gers a partagé sa vidéo réalisée grâce à un drone sur sa page facebook. Ce sont les sapeurs-pompiers de l’équipe spécialisée en secours nautique qui ont permis cette opération de sauvetage.
Surpris par la brusque montée des eaux
L’intervention a duré jusqu’à midi. Une vision traumatisante pour le propriétaire des chevaux. La veille au soir explique-t-il, il avait inspecté le niveau de la rivière et il restait encore 1m50 de marge. Tout le monde a été surpris par la rapidité de la montée des eaux.
Ça fait 30 ans que je suis sur place je n'avais jamais vu l’eau passer au dessus de la digue du Gers. Elle finira par lâcher comme ma petite digue. Ce n’est pas la première crue mais cette fois on été surpris par la soudaineté et la puissance.
"Après la crue historique de 1977, explique Frédéric Bénard, un calibrage du Gers avait été effectué à 200 mètres de ma propriété et des clapets de sécurité avaient été installés mais ils n’ont jamais fonctionné".
Cette soudaine montée des eaux inquiète le propriétaire du centre équestre pourtant habitué aux inondations. Malgré les systèmes d'alerte mis en place il faut rester vigilant et vérifier l'état des digues qui, selon lui, manquent d'entretien.