L'ex-château des frères Bogdanoff bientôt sauvé ? Un arrêté de mise en péril imminent étudié

À l'abandon depuis la mort des frères Bogdanoff il y a deux ans, le château d'Esclignac (Gers) tombe en ruines. Le montant des travaux pour le restaurer s'élève à plusieurs millions d'euros. Mais sa succession n'est pas encore réglée, ce qui entraîne un blocage administratif. La bâtisse pourrait bientôt faire l'objet d'une mise en péril.

Classé "édifice protégé et en souffrance" depuis le début de l'année 2024 par la DRAC Occitanie, le château d'Esclignac (Gers) n'a jamais semblé si mal en point. La bâtisse du XIe siècle pourrait bientôt faire l'objet d'un arrêté de péril imminent.

Contactée, la préfecture du Gers précise que c'est une décision qui revient à la municipalité, pour sécuriser l'édifice au plus vite, et entreprendre des travaux d'urgence. Car depuis deux ans, le château d'Esclignac est à l'abandon.

Des travaux à plusieurs millions d'euros

Racheté en 1986 par les frères Igor et Grichka Bogdanoff, ils en avaient fait leur résidence de vacances quelques mois dans l'année. Depuis leur décès en 2022, 11 héritiers potentiel ont été identifiés, mais la question de la succession n'est pas encore réglée.

En l'état, impossible de désigner un propriétaire et ainsi d'entreprendre des travaux de restauration, estimés à 2 millions d'euros par la DRAC Occitanie.

 

D'après Régis Lagardère, maire de Monfort, commune sur laquelle se situe la bâtisse, la facture pourrait même encore monter. "Deux millions d'euros, ce serait pour des travaux de préservation. Mais si on veut refaire toute la toiture, on s'approche des 10 millions."

Une réunion prochainement

L'élu se désole de cette situation : "L'hiver dernier, le trou de la toiture s'est agrandi, on a peur de le retrouver complètement effondré."

Une réunion est prévue prochainement entre la sous-préfecture du département, la mairie, et le SDIS, pour faire le point sur l'avenir du château. "On n'a pas encore la date, précise Régis Lagardère. J'attends l'avis des spécialistes, mais je suis prêt à déposer cet arrêté de mise en péril si on me le conseille."

Quant à savoir quel effet un arrêté de la sorte pourrait avoir : "Des travaux d'urgences, certes, mais avec quel argent ? Il n'y en a pas, regrette le maire. Et tant que la succession du château n'est pas réglée, on peut difficilement avancer. Ce serait surtout un arrêté symbolique. Il paraît que des membres de la famille Bogdanoff sont venus il y a quelque temps pour nettoyer un peu les alentours. Mais je n'en sais pas plus. On attend."

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