Les péages de Perpignan Sud, Narbonne Sud et Agde ont été incendiés dans la nuit de samedi à dimanche, en marge des manifestations des "Gilets Jaunes" qui disent regretter ces actes de vandalisme. Vinci, le gestionnaire du réseau, condamne ces exactions et a porté plainte.
Pour la deuxième fois en 15 jours, le péage de Narbonne Croix-Sud a été incendié.
C'était dans la soirée du samedi 15 décembre. Les gilets jaunes avaient d'abord manifesté dans le calme en ville, puis sur l'autoroute , avant de se retrouver au péage de Narbonne-Sud.
D'après David Leyraud, secrétaire régional adjoint du syndicat de policiers Alliance Occitanie, des gilets jaunes se sont regroupés sur l'autoroute, d'abord dans le calme.
Deux voies venaient en effet tout juste de rouvrir, après les lourds dégâts subis dans la nuit du 1er au 2 décembre, déjà en marge d'une mobilisation de gilets jaunes.Puis vers 21h, quelques individus se sont extraits du groupe et ont incendié les plots des voies qui venaient d'être rouvertes..
Les casseurs s'en étaient alors pris à la gendarmerie et au siège régional de la société d'autoroute.
Cette nuit-là, l'incendie avait emporté une partie du bâtiment de la direction de Vinci Autoroutes.
La direction régionale de Vinci Autoroutes à Narbonne va devoir être "démolie et reconstruite", et cette remise en état prendra un an, a indiqué à l'AFP Raphaël Martin, directeur d'exploitation Méditerranée.
Vinci a porté plainte pour dégradations.
Depuis quinze jours, les 180 salariés de Vinci ont été répartis dans les autres locaux de l'entreprise, sur les districts de Sète, Carcassonne et Perpignan, pour éviter le chômage technique, et assurer la continuité du service public.
Une trentaine de véhicules, fourgons des patrouilleurs, camions équipés de saleuses, saumureuses et lames de déneigement ont également été dégradés, voire brûlés.
Stéphanie Thibault travaille normalement dans les bureaux de la direction régionale au service communication. Mais il n'en reste rien: ce qui n'a pas été incendié a été saccagé.
Une enquête judiciaire, confiée à la gendarmerie de Narbonne, est toujours en cours.Vous voyez le désordre, le saccage. Dans mon bureau, il y avait, comme pour tous les salariés, des dossiers, des ordinateurs et aussi des affaires personnelles.
Les dégâts devraient se chiffrer à "plusieurs centaines de milliers d'euros".
A Perpignan Sud, c'est une cabine de péage qui a été détruite par les flammes vers 4 heures du matin, dans la nuit de samedi à dimanche.
Sur place, les "gilets jaunes" mobilisés depuis un mois récusent toute responsabilité et regrettent ce type de casse, contre-productive pour leur mouvement.
Ceux qui ont fait ça n'ont pas une âme de gilets jaunes.
Le péage de la sortie 34, au niveau d'Agde - Bessan - Pézenas a également été incendié : 2 cabines ont été endommagées vers 2 heures du matin.
Vers 5 heures, un incendie s'est propagé aux locaux de la société de péage Vinci à proximité, les pompiers sont intervenus mais les bâtiments sont sérieusement endommagés. Les auteurs des incendies ont pu prendre la fuite.
#GiletsJaunes Vinci Autoroutes chiffre le montant des dégâts à "plusieurs dizaines de millions d'euros"https://t.co/p7Am9okwp6 pic.twitter.com/QK3e8khMc7
— franceinfo (@franceinfo) 17 décembre 2018