Grippe aviaire: les éleveurs entre colère et vigilance

Les éleveurs de canards du Sud-Ouest étaient partagés entre la colère et la vigilance, dimanche, après l'annonce d'un vide sanitaire dans les élevages de palmipèdes dans l'espoir de mettre un terme à l'épizootie de grippe aviaire.

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"Les canards en colère" toujours en colère 
"Je suis furieux", a déclaré à l'AFP Lionel Candelon, président fondateur du mouvement national non syndical "Les Canards en colère".
"Le vide sanitaire déjà imposé l'an dernier n'a pas marché. Actuellement, une quarantaine des foyers infectés le sont par une résurgence de virus de l'an dernier.
On impose un vide sanitaire alors qu'on n'a même pas abordé le problèmes des camions qui font le voyage entre les élevages et les salles de gavage: on va continuer à laisser faire 400 km pour aller en salles de gavage. C'est ça le problème", a-t-il ajouté.
"Et dans le Gers, on a toujours des traces de virus dans les salles de gavage. Donc, on n'est pas à l'abri d'une résurgence. Le seul moyen qu'on sauve l'élevage, c'est de vacciner", a-t-il estimé, soulignant que les éleveurs n'ont toujours pas reçu les indemnisations pour les pertes provoquées par les abattages effectués cette année.

Inquiétude ou soulagement chez les producteurs
"Les producteurs sont en train de couler", a averti M. Candelon, entrepreneur dans les Hautes Pyrénées, fils et neveu d'agriculteurs foie gras
Christophe Mesplède, président du Modef-Landes, 2e syndicat dans ce département, a quant à lui fait part de son début de soulagement, tout en restant vigilant.
"Cette date de reprise, on l'attendait, maintenant elle est actée, et cela va aider. A la fois, elle va aider psychologiquement les producteurs, qui voient le bout, vont pouvoir se préparer, et cela va surtout aider financièrement, car avec une période de non-production désormais connue, on va pouvoir lancer les dossiers d'indemnisation", a déclaré le responsable du Modef-Landes, qui représente surtout les petits exploitants des Landes, premier département producteur de foie gras.

Confinement ou pas ?
"Il y a des situations de trésorerie dramatiques, comme j'ai rarement vu. Des producteurs avec des mensualités de 3.000 euros, et qui n'ont pas gavé un canard depuis fin novembre", a-t-il dit.
"Maintenant, on s'interroge sur les conditions de la reprise. Est-ce qu'il y aura confinement obligatoire pour l'hiver ou pas ? Pour les petits producteurs, cela voudrait dire encore des frais".
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