Grippe aviaire : la recette des exploitants du Tarn pour sortir de la crise

La crise aviaire a laissé des marques profondes sur les élevages de canards du Sud-Ouest. Si bon nombre d'exploitations n'ont pas survécu à l'épidémie de grippe aviaire de 2016, certaines ont tiré leur épingle du jeu. Deux ans après la crise que sont devenus les éleveurs ?

Après deux épisodes de grippe aviaire en 2016 et 2017, les éleveurs du Sud-Ouest ont été largement impactés et leurs exploitations ravagées par l'épidémie.

La profession se redresse peu à peu mais les séquelles demeurent importantes.
 

Le crève-coeur de Jérôme Rivière

Jérôme Rivière a cessé son activité. Il était éleveur à Almayrac dans le Tarn. Jusqu'au 28 novembre 2016, son exploitation comptait 2.000 canards.
En une nuit, la totalité de ses palmipèdes a été foudroyée par le virus.
Depuis ce jour, son hangar agricole est vide.
Un véritable crève-cœur pour cet éleveur qui avait beaucoup investi dans un matériel moderne, aujourd'hui invendable.

L'élevage de canards dans le coin, c'est pratiquement terminé. Au fur et à mesure les gens arrêtent et y'en a très peu qui redémarrent. Beaucoup d'investissemnts pour des revenus... regardez le milieu agricole dans quel état il est.


Jérôme Rivière n'a pas souhaité redémarrer une activité agricole et a choisi une reconversion dans le domaine social.
A 50 ans, il est devenu famille d'accueil pour adultes handicapés. Un nouveau départ pour une autre vie au service des autres, dans laquelle il s'épanouit désormais.
 

Le succès d'une petite exploitation

François Le Clerc lui, est éleveur à Vaour, au Sud-est du Tarn. Son exploitation se limite au gavage de 130 canards de barbarie.
En pleine crise aviaire, sa ferme située à 200 mètres d'une zone interdite à la circulation d'animaux vivants, a échappé aux restrictions sanitaires.
François Le Clerc a de la chance, il continuera son activité.
Aujourd'hui, le mode d'élevage traditionnel fait le succès de son exploitation.
Ses canards sont nourris au petit lait de chèvre et au maïs et les clients se pressent pour acheter ses produits en circuit-court. 

Je suis en direct avec le consommateur. Je fais beaucoup goûter aux gens, déguster, en discutant et en expliquant qui je suis.


Julie Valin et Régis Guillon ont rencontré Jérôme Rivière et François Le Clerc et vous proposent leurs portraits dans ce reportage :
 

Pour la deuxième année consécutive la filière peut aborder les fêtes de fin d'année avec plus d'optimisme.
 
 
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