Guerre civile algérienne : non-lieu pour deux ex-miliciens poursuivis à Nîmes pour torture

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Nîmes a prononcé, ce mardi, un non-lieu dans l'affaire de deux ex-miliciens algériens, Abdelkader Mohamed et son frère Hocine, poursuivis depuis 13 ans en France pour des actes de torture pendant la guerre civile en Algérie.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"L'absence de matérialité de l'infraction" a été retenue par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Nîmes, qui "n'a pas jugé utile d'ordonner un complément d'information", a expliqué Me Khadija Aoudia, avocate des deux hommes, Abdelkader Mohamed, 54 ans, et son frère Hocine, âgé de 47 ans, résidant aujourd'hui à Nîmes.

Une "décision scandaleuse"


"Cette décision est scandaleuse et vient contredire la position unanime du parquet et du juge d'instruction qui avaient tous deux conclu, après 10 années d'instruction, à la mise en accusation des frères Mohamed devant une cour d'assises", a réagi Me Patrick Baudoin, président d'honneur de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), indiquant que les parties civiles "indignées" allaient se pourvoir en cassation.

Reportage à Nîmes.

D. De Barros et E. Mangani

"Revirement de la justice française"


Ce "spectaculaire revirement de la justice française" prive "les victimes du premier procès sur les crimes des +années de plomb+ en Algérie", estime la FIDH dans un communiqué. La FIDH et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avaient déposé plainte contre les deux hommes le 10 octobre 2003 pour actes de tortures et de barbarie commis entre 1994 et 1997 dans la région de Relizane (300 km à l'ouest d'Alger) dans le contexte de la guerre civile algérienne.

Les deux hommes, qui ont toujours nié les faits qui leur sont reprochés, avaient fait appel de leur renvoi devant les assises du Gard.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information