La guerre continue entre Midi-Pyrénéens et Languedociens (auxquels s'est joint le district de Haute-Garonne) au sein de la nouvelle ligue régionale. Le président Michel Charrançon vient de marquer un point : la demande de révocation des instances qui devait être votée le 5 mai est irrecevable.
1 partout, la balle au centre. Le président délégué de la Ligue de football d'Occitanie, le Toulousain Michel Charrançon, vient de faire savoir que la demande de révocation des membres du comité directeur était irrecevable, ne regroupant pas, comme cela est nécessaire, au moins un tiers des voix de l'assemblée générale.
Michel Charrançon marque ainsi un point dans la bataille interne qui l'oppose à une partie des districts membres de cette nouvelle ligue régionale : en gros, les départements de l'ex-Languedoc-Roussillon auxquels s'est joint le président du district de la Haute-Garonne, Jean-Claude Couailles, qui vise le siège de président régional.
Ce bras de fer dure depuis des mois. C'est un euphémisme de dire qu'un fossé séparait les deux ex-ligues régionales, dans leur mode de fonctionnement principalement. Pourtant, la fusion des régions a imposé une fusion des instances sportives. C'est le président de la ligue Languedoc-Roussillon, Maurice Martin qui en a pris la présidence. Mais son décès brutal a la fin de l'année 2017 a rebattu les cartes. Le président délégué, Michel Charrançon, ex-président de la Ligue Midi-Pyrénées, a vu monter la contestation, au point de ne pas se présenter lui-même pour prendre la succession du président disparu.
Un vote interne au Comité directeur a désigné pour prendre la présidence, le patron du district du Gers Guy Claria face à son homologue de la Haute-Garonne, Jean-Claude Couailles. Mais les "Languedociens" ne reconnaissent pas ce vote et le 16 mars dernier, 5 districts ont demandé la convocation d'une assemblée générale en vue de la révocation des instances régionales.
En cas de vote positif, le comité directeur aurait alors été dissous et la Ligue régionale placée sous tutelle de la Fédération Française de Football (FFF) en attendant de nouvelles élections. En cas de rejet de la révocation, le comité directeur restait en place jusqu'à la fin de la saison et la convocation d'une nouvelle assemblée générale pour entériner la nomination de Guy Claria à la tête de la Ligue régionale d'Occitanie.
Cette assemblée générale devait se dérouler le 5 mai à Fonsorbes (Haute-Garonne). Finalement, elle n'aura pas lieu, la demande de révocation ne répondant donc pas aux conditions requises par les textes et notamment l'article 13.5 des statuts de la Ligue de Football d'Occitanie.
1 partout donc, balle au centre. Mais le bras de fer continue au sein de la plus importante ligue sportive dans la région : 170 000 licenciés, dont 75 000 jeunes, 1300 clubs, ballottés depuis des mois dans cette guerre intestine. Une lutte de pouvoir bien loin des préoccupations quotidiennes des éducateurs et bénévoles du foot amateur dans la région.