Mardi soir à 19h15, les enquêteurs ont procédé à la "mise en situation" du suspect sur le petit chemin supposé être le lieu du crime de Patricia Bouchon.
Les enquêteurs vont tenter d'analyser les réactions de l'homme mis en examen il y a quelques jours.
C'est à la nuit tombée, vers 19h15, que les enquêteurs ont débuté cette "mise en situation, à la demande du juge d'instruction" et en présence du procureur de la République de Toulouse.
Cette mise en situation est une pratique usitée parfois par les enquêteurs qui essaient de faire réagir le suspect, et cela dans le cadre de l'instruction.
La presse était maintenue à bonne distance du chemin en gravier où des traces de sang et de pneus avaient été relevées il y a quatre an.
La Clio blanche
Nos journalistes sur place ont pu noter la présence d'une voiture Clio blanche, une voiture qui a son importance.
En effet, parmi les indices "concordants" relevés par le procureur, figure notamment le fait que le suspect a été reconnu par un témoin sur portrait-robot et qu'il a toujours nié avoir eu une Clio claire, comme celle signalée, alors que de nombreuses personnes de son entourage l'associent à cette voiture.
Le suspect a toujours nié
L'homme qui réside à Bouloc est célibataire. Il n'a jamais été arrêté mais faisait l'objet depuis un an d'une surveillance particulière des enquêteurs. Selon nos informations, il correspond au portrait-robot diffusé en 2013.
Rappel des faits
Le 14 février 2011, Patricia Bouchon, 49 ans, secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille, était partie vers 04H30 faire son jogging autour de Bouloc, à 25 km au nord de Toulouse.
Son corps avait été retrouvé un mois et demi après, vertèbres et crâne enfoncés, un gant en latex enfoncé dans la gorge. Son meurtrier avait aussi essayé de l'étrangler mais aucun abus sexuel n'avait pu être mis en évidence.
Vidéo : le reportage d'Emmanuel Wat, Delphine Gérard et Denis Hémardinquer