Le député de Haute-Garonne a eu la confirmation par Jean-Christophe Cambadélis ce mardi qu'il va être convoqué devant la haute-autorité du PS. Il se dit en outre favorable à la suspension du groupe d'amitié France-Syrie qu'il préside à l'Assemblée Nationale.
Gérard Bapt a indiqué lui-même, après avoir rencontré mardi matin Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti socialiste, qu'il sera entendu bientôt par la haute-autorité du PS "pour voir si l'éthique a bien été respectée" dans l'affaire de son voyage controversé en Syrie la semaine dernière, avec trois autres parlementaires, un UDI et deux UMP.
Cette instance créée récemment, présidée par l'avocat Jean-Pierre Mignard, peut prononcer après examen du dossier et auditions, des sanctions allant du blâme à l'exclusion. "Je te propose de rencontrer la Haute autorité de manière à bien vérifier que l'éthique a bien été respectée", a précisé le député PS de Haute-Garonne en rapportant les propos de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire "m'a dit que ce n'était pas le moment, le bon contexte", pour se rendre en Syrie, tout en disant qu'il "comprenait ma démarche".
Le PS cherche visiblement à calmer le jeu dans cette affaire : la semaine dernière, Jean-Christophe Cambadélis avait indiqué à chaud que Gérard Bapt serait sanctionné pour ce voyage en Syrie, au cours duquel, rappelons-le, il a refusé contrairement à ses collègues de rencontrer le président syrien Bachar El-Assad.
D'autre part, il affirme être favorable à la proposition de de Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, qu'il a rencontré lundi soir, de demander au président Claude Bartolone de suspendre les activités du groupe d'amitié France-Syrie que Gérard Bapt préside à l'Assemblée tant que le contexte politique n'a pas évolué en Syrie.