Haute-Garonne : au lycée rural Paul Mathou, la mobilisation s’intensifie face à la suppression de filières

Après une première manifestation le 31 janvier dernier, élèves, parents, enseignants et élus se réunissent à nouveau, ce lundi 7 février 2022, devant le lycée Paul Mathou à Gourdan-Polignan (Haute-Garonne). Ils n’acceptent pas les suppressions de sections annoncées par le rectorat.

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Ils se réunissent à nouveau et espèrent être encore plus nombreux. Ce lundi 7 février, de 10 heures à 13 heures, une mobilisation est prévue devant le lycée professionnel Paul Mathou.

Membres de l’équipe éducative, élèves, parents et élus du Comminges, participeront à ce « moment d’expression populaire » afin de sauver les offres de formation proposées aux jeunes dans leur territoire. Des activités seront mises en place pour les élèves durant la matinée.

Un clip avec plus de 5 000 vues

Lundi 31 janvier, lors de la première mobilisation qui a réuni entre 300 et 400 personnes, un clip musical a été réalisé. Une semaine plus tard, il comptabilise déjà plus de 5 000 vues sur les réseaux sociaux. « Cela fait chaud au cœur de voir que des personnes nous soutiennent dans un moment de lutte difficile », témoigne l’un des professeurs, Patrice Abeille.

Retour en arrière. Ce sont des annonces du rectorat de Toulouse, en janvier, qui ont mis le feu aux poudres. Dans ce lycée, le rectorat envisage de réduire les effectifs de plusieurs spécialités dont le BTS Travaux Publics ou encore le Bac Professionnel maintenance des équipements industriels.

Une fracture ville/campagne

Futures conséquences selon les enseignants : de probables suppressions de postes, une moins bonne offre éducative pour des élèves contraints d’aller étudier dans des villes plus importantes. Mais ce n’est pas tout, les entreprises du Comminges soutiennent la mobilisation. Ces dernières emploient de nombreux jeunes qui sortent des filières proposées par le lycée Paul Mathou.

Enseignant en travaux publics et ancien élève de l’établissement, Patrice Abeille dénonce « la démarche ». Selon lui, en privilégiant les établissements situés dans les villes ou leurs périphéries, la fracture ville/campagne s’agrandit et les lycées ruraux se retrouvent délaissés.  

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