Aéroport de Toulouse : Manuel Valls n'est pas inquiet de la disparition de Mike Poon

Interrogé sur la disparition énigmatique de l'homme d'affaires chinois Poon Ho Man (alias Mike Poon), le Premier ministre, en visite avec son homologue chinois à Toulouse ce jeudi, dit n'avoir aucune inquiétude sur d'éventuelles conséquence sur la gestion de l'aéroport Toulouse-Blagnac. 

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Manuel Valls a affirmé jeudi qu'il n'y avait aucune inquiétude à avoir sur l'avenir de Toulouse-Blagnac, malgré la disparition inexpliquée de l'homme d'affaires chinois Mike Poon, personnage central du consortium ayant acquis 49,99% de l'aéroport toulousain.

"A aucun moment !", répond le Premier ministre dans une interview à la Dépêche du Midi, où il lui est demandé s'il juge inquiétante cette mystérieuse disparition pour l'avenir de l'aéroport partiellement privatisé. "La société (le fonds d'investissement hongkongais Friedmann Pacific AM, dont Mike Poon est le PDG, ndlr) concernée n'a que des liens indirects avec le consortium chinois qui a acquis une partie du capital de l'aéroport", avance Manuel Valls au quotidien régional.

"Par conséquent, ceci n'affecte en rien le fonctionnement de Toulouse-Blagnac", assure le Premier ministre, qui se rend jeudi à Toulouse avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, au troisième et dernier jour de la visite de ce dernier en France.

"L'Etat garde également les moyens de contrôle pour veiller à ce que les objectifs d'intérêt général soient respectés", souligne aussi M. Valls.

Selon des informations de la presse chinoise, Mike Poon (Poon Ho Man de son nom chinois) a disparu à la mi-mai avant de démissionner de certaines de ses nombreuses fonctions en juin, sur fond de soupçons de corruption.

Malgré les déclarations rassurantes de M. Valls, le riche investisseur chinois reste pour l'heure le PDG de CASIL Europe (ex-Symbiose), le consortium chinois qui a racheté pour 308 millions d'euros 49,99% des parts de l'Etat français dans la société de gestion Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), fin 2014.

Aucune question en revanche n'a été posée au Premier ministre sur les révélations de Médiapart qui affirme que Casil Europe n'est qu'une société écran (lien payant). 

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