Trente ans après les faits, la justice toulousaine vient de reconnaître une «faute lourde» de l'État dans le traitement judiciaire de la mort suspecte d'Hadja Benyoucef. Sa soeur Sénoussia Benyoucef-Clément dit retrouver enfin la paix.
L'Etat vient d'être condamné pour faute lourde par la justice qui, de fait, reconnaît ses propres errements et erreurs graves dans le traitement judiciaire de l'affaire Benyoucef.En 1987, Hadja Benyoucef a été découverte morte à son domicile avec des traces de strangulation, un couteau planté dans le cou et une couche-culotte bloquée au fond de la gorge. L'enquête avait conclu à un suicide.
La sœur d’Hadja Benyoucef, Sénoussia Benyoucef-Clément s’est battue 30 ans pour obtenir la vérité. Elle dit aujourd'hui retrouver enfin la paix avec cette condamnation de l'Etat.
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Pour l'avocat de la famille, Me Kamel Benamghar, la justice s'est trompée d'une manière grossière. "C'est une étape très importante. Cette décision fera date" explique-t-il.
Un homme avait été mis en cause. Il ne sera jamais jugé or des indices graves l'incriminaient a priori. Il avait été placé en garde à vue et aurait pu être jugé par une cour d'assises. Du fait de ces fautes et dysfonctionnements, la vérité ne sera probablement jamais établie dans cette affaire.
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