Le principal auteur de l'agression du maire de Toulouse et de son équipe municipale a été arrêté ce vendredi. Les six autres personnes interpellées sont toujours en garde à vue. En marge d'une manifestation contre la dissolution des Soulèvements de la terre, ces militants écologistes avaient jeté des bouteilles et des détritus sur les élus, blessant deux personnes.
L'enquête autour de la violente agression de Jean-Luc Moudenc et de quatre élus de Toulouse se poursuit. Grâce aux images de vidéosurveillance, les policiers ont pu identifier l'auteur principal des jets de projectiles. Il s'agit d'un jeune homme de 18 ans. Il a été placé ce 23 juin 2023 en garde à vue au commissariat central. Le parquet précise que l'individu n'a pas de casier judiciaire.
Le procureur de la république se prononcera en fin de journée sur son placement en détention et sur une possible comparution immédiate.
Dans le même temps, les gardes à vue des six individus interpellés quelques minutes après l'agression du maire de Toulouse et d'élus se poursuivent. 48 heures après les faits, les policiers continuent d'auditionner cinq hommes et une femme pour déterminer leurs degrés de responsabilité.
Violente agression
Le mercredi 21 juin, lors de la fête de la musique, Jean-Luc Moudenc et son équipe municipale déambulent dans le quartier Saint-Aubin quand ils croisent des manifestants venus s'opposer à la dissolution des Soulèvements de la terre. Après des insultes nourries, certains sympathisants écologistes prennent à partie le groupe d'élus.
Jean-Luc Moudenc et quatre autres élus sont alors visés par des jets de détritus et de bouteilles en verre récupérés dans des poubelles. Nina Ochoa, élue municipale, reçoit un coup derrière la nuque. Une blessure qui a entraîné 15 jours d'ITT. Le maire de Toulouse dit avoir reconnu des individus de l'ultra gauche.
Qui sont les six interpellés ?
Ces six individus sont âgés de 17 à 31 ans. Ce sont cinq hommes et une jeune femme. Certains sont connus défavorablement des services de police. Ils ont tous été identifiés grâce aux caméras de vidéoprotection de la ville. Cinq personnes sont en lien direct avec l'agression, la sixième a été interpellée pour s'être opposée à l'arrestation de ses camarades.
Selon une source policière, les gardés à vue revendiquent leur soutien au mouvement des Soulèvements de la terre.
Une enquête pour violence en réunion avec armes
Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour violences en réunion avec arme par destination sur personnes chargées d'une mission de service public et participation à un attroupement en vue de commettre un crime ou un délit.
On dénonce le terme d'agression. Sur toutes nos vidéos, on ne voit pas de violence. La personne est repartie sans se tenir le bras. On demande donc la libération immédiate et la relaxe pour les six personnes interpellées.
Rozenn Kevel, membre du poing levé Mirail
Un rassemblement de soutien pour ces six personnes est organisé ce vendredi à 14 heures devant le palais de justice de Toulouse.
