Malgré les promesses du groupe Stellantis, propriétaire de la marque Citröen, de mettre à disposition des voitures de prêts, la galère continue pour les automobilistes. Nombre d’entre eux ont décidé de porter plainte.
En mai 2024, le groupe Stellantis (né de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles) lançait une campagne massive de remplacement des airbags de ses DS3 et C3 vendues entre 2009 et 2019. Soit un total de 530 000 véhicules en Europe et au Maghreb. Conséquence : des garages dans l’impossibilité de suivre la cadence et des propriétaires interdits d’utiliser leurs véhicules.
L’illusion d’un nouveau parc de véhicules de remplacements
Pour tenter d’apaiser les esprits, Stellantis vient d'annoncer avoir rassemblé 35 000 véhicules supplémentaires. Des voitures de démonstration ou d’occasion, en plus des véhicules des concessions. 4 parcs auraient été ouverts à Lyon, Bordeaux, Vitrolles et Toulouse.
Mais après avoir contacté les différentes concessions toulousaines, aucune trace de ces véhicules. “Tous les véhicules de prêt sont déjà attribués”, confirme les concessionnaires, contactés par France 3 Occitanie, qui n’ont pas entendu parler de ce nouveau parc. Pendant de temps, la galère continue pour les propriétaires des C3 et DS3 concernés par le rappel.
Des mois d’attente
Les airbags de ces véhicules, construits avec un gaz vieillissant mal dans les climats chauds et humides, ont causé plusieurs décès en projetant des pièces dangereuses. Depuis le mois de mai et le lancement de ce rappel massif, les propriétaires des voitures concernées ne sont plus assurés dès lors qu’ils utilisent leurs véhicules. Mais la liste d’attente est longue pour obtenir un remplacement. Les automobilistes sont toujours sans solution.
Si 43 000 véhicules en ont déjà bénéficié. 24 000 sont toujours en cours de traitement et 80 000 conducteurs concernés n’ont pas encore effectué les démarches nécessaires.
Une plainte déposée par des consommateurs
Face à cette situation qui dure, une plainte contre X a été déposée cette semaine contre Takata, le fournisseur japonais (en faillite) de ces airbags défectueux. La plainte a été déposée par un collectif de consommateurs pour “mise en danger d’autrui, tromperie et pratiques commerciales trompeuses”, précise Me Christophe Lèguevaques, l’un des avocats du collectif.
. Airbags TAKATA : Christophe Lèguevaques (CLE) répond à vos questions https://t.co/WrZ4n2FG6y @MyLeo_legal
— Christophe LEGUEVAQUES (@CLeguevaques31) July 25, 2024
@CitroenFrance
@StellantisFR
- changement d'airbags ? au rythme actuel, cela va prendre encore ... 10 mois jusqu'en mars 2025.
L’un des objectifs de cette plainte est de comprendre pour Citroën à agir si tardivement et n’a pas préparé le remplacement de ces airbags. “Ce risque était connu et avéré”, insiste l’avocat sur France inter ce mardi 30 juillet. “Nous savons que l’année dernière, Citroën a provisionné un milliard d’euros pour ce risque.” En attendant, les propriétaires de ces C3 et DS3 sont toujours à pied.