Airbus et Safran décrochent de nouveaux contrats pour développer l'aviation électrique

Les deux entreprises, fleurons de l'aéronautique français, ont signé des contrats, pour l'une, de production de moteurs d'avions électriques, et pour l'autre, de développement d'une offre de taxis volants électriques en Italie.

Airbus et Safran comptent parmi les plus grosses entreprises aéronautiques dans le monde, et dorénavant elles veulent aussi être des pionnières de l’aviation "durable". Comprenez des vols avec moins d’émissions de gaz à effet de serre.

Mercredi 27 avril 2022, les deux entreprises françaises ont signé chacune des accords qui empruntent la voie de la mobilité aérienne électrique.

Développer la "mobilité aérienne urbaine"

La première, Airbus, a annoncé hier avoir signé un protocole d’accord avec l’entreprise italienne ITA Airways, créée l’année dernière. Le texte prévoit de développer la "mobilité aérienne urbaine" dans la Botte - c’est-à-dire une offre de transports aériens en ville - en misant sur des avions électriques. Et en particulier, l’un des derniers modèles d’Airbus : le CityAirbus NextGen, présenté au public en septembre dernier.

Ce petit avion, qui ressemble à un hélicoptère, peut transporter jusqu’à quatre personnes à la fois (pilote compris) et dispose d’une autonomie de 80 km. La compagnie italienne aimerait donc développer son utilisation comme taxi volant dans la péninsule.

Des avions électriques à recharge rapide

Du côté de Safran, l’entreprise va fournir des moteurs électriques au constructeur autrichien Diamond Aircraft pour électrifier l’un de ses avions. Le eDA40 est lui aussi un petit appareil de quatre places. La mission de Safran est de le faire voler grâce à des batteries électriques, rechargeables rapidement (en une vingtaine de minutes avance l’industriel).

Safran et Diamond Aircraft veulent faire certifier leur avion par l’Agence européenne de la sécurité aérienne d’ici la fin 2023 ou le début de l’année 2024. Le premier vol de cet "eDA40" est prévu à la fin de l’année.

Pas forcément la solution la plus durable

Mais le développement de ces nouveaux avions, qui ne volent pas grâce à des hydrocarbures, est-il une solution efficace face au dérèglement climatique ? Pas vraiment, d’après Anna-Lena Rebaud, spécialiste du secteur énergétique et membre des Amis de la Terre France.

La solution principale reste de réduire le trafic aérien. On ne pourra pas substituer la quantité d’hydrocarbures qui permet de remplir nos besoins dans l’aviation par des sources d’énergie alternatives, comme l’électricité.

Anna-Lena Rebaud, spécialiste du secteur énergétique et membre des Amis de la Terre France

D’autant, ajoute-t-elle, que même si les avions électriques permettent de ne plus émettre de gaz à effet de serre en vol, la production des batteries qui serviront à les faire fonctionner est elle-même polluante, gourmande notamment en métaux et en énergie.

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