Dans une lettre adressée aux salariés du groupe, le PDG d'Airbus, Guillaume Faury se montre pessimiste sur l'emploi. Les départs volontaires pourraient ne pas suffire, déclare t-il dans le mail que s'est procuré La Tribune.
Dans une lettre adressée aux salariés d'Airbus ce vendredi 11 septembre, le président de l'exécutif annonce que les effectifs du groupe pourraient être revus à la baisse.
"L'adaptation des effectifs d'Airbus à la crise du transport aérien pourrait nécessiter d'autres mesures que les départs volontaires prévus jusqu'à présent." a t-il écrit aux salariés.
Une reprise insuffisante du secteur aérien
"Malheureusement, la reprise du trafic aérien pendant l'été n'a pas été à la hauteur des attentes du secteur aéronautique. Nous devons donc nous préparer à une crise probablement plus profonde et plus longue que ne le laissaient supposer les précédents scénarios", indique-t-il.Un scénario que n'avait pas envisagé Force Ouvrière, le syndicat majoritaire de l'avionneur européen lors de l'annonce du plan social fin juin. FO s'était montré optimisme en annonçant "zéro licenciement". Depuis septembre et les mauvais chiffres de l'aviation commerciale, la menace de licenciements secs est devenue réelle.
Airbus prévoit la suppression de 15.000 postes dont 3.500 à Toulouse,
Airbus emploie 135.000 personnes dans le monde et entend supprimer 15.000 postes d'ici l'été 2021, dont un tiers en France.
