Les députés andorrans ont décidé de fixer un tarif minimum pour la vente de tabac. Il s'agit de lutter contre le trafic de cigarettes vers la France.
Le parlement andorran a adopté dans la nuit de vendredi à samedi un texte fixant un tarif minimum du tabac destiné à lutter contre le trafic de cigarettes notamment vers la France.
Ce tarif minimum ne pourra être inférieur de plus de 35% au prix français ou espagnol le plus bas, ont décidé les députés andorrans.
Selon le porte-parole du gouvernement et ministre des Finances Jordi Cinca, cette nouvelle loi doit permette de préserver "la compétitivité sans relancer les prix agressifs qui ont conduit à l'augmentation de la contrebande, principalement au Pas de la Case".
Le gouvernement andorran souhaite ainsi respecter son engagement de limiter le différentiel des prix du tabac par rapport à ceux pratiqués dans l'Union européenne.
Voir le reportage de Geoffrey Berg et Pascal Dussol
Actuellement, les cigarettes faiblement taxées sont approximativement deux fois moins chères en Andorre qu'en France.
De plus des tarifs dégressifs sont pratiqués pour les achats en grande quantité.
Cette nouvelle loi, qui doit être prochainement promulguée, vient compléter le dispositif de lutte contre le trafic de tabac alors que son commerce rapporte 110 millions d'euros par an à ce petit état des Pyrénées de 75.000 habitants.
En mars, le ministre français des Comptes publics, Gérald Darmanin, avait signé à Andorre-la-Vieille une lettre d'intention de coopération bilatérale pour améliorer la lutte contre le trafic de cigarettes.
Cet accord s'était traduit notamment par la mise en place d'équipes mixtes de douaniers andorrans et français pour effectuer des contrôles.