C'est entouré de ses adjoints et colistiers que le nouveau maire de Toulouse a dressé le premier bilan de son action après les 100 premiers jours du mandat. Avant d'être l'invité du 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées ce jeudi soir.
Ce n'est que le 14 juillet que Jean-Luc Moudenc fêtera les 100 premiers jours de son mandat de maire de Toulouse débuté le 4 avril dernier. Mais difficile d'organiser une conférence de presse le jour de la fête nationale ! C'est donc avec 3 jours d'avance, ce jeudi 10 juillet, que le maire UMP de Toulouse a choisi de dresser devant la presse le bilan de ses 100 premiers jours au Capitole.
Exercice qu'il a poursuivi un peu plus tard en étant l'invité du 19/20 de France 3 Midi-Pyrénées ce jeudi soir :
Une nouvelle ambiance
"Une nouvelle ambiance règne à Toulouse" juge le nouveau maire Jean-Luc Moudenc. Pour lui," l'ambiance est plus détendue en interne" (NDLR : à la mairie et à la communauté urbaine), "la pression politique permanente sur le personnel municipal et les partenaires de la ville" étant désormais "levée".Il estime également qu'il a mis en oeuvre "la reprise en main de l'espace public". "Des consignes ont été données, a-t-il dit, pour affirmer l'autorité publique sur l'espace public que ce soit en matière de sécurité ou de propreté".
Il estime aussi que l'équipe municipale "travaille beaucoup". "J'avais dit pendant la campagne que c'était une belle équipe de campagne, dit Jean-Luc Moudenc. C'est aussi une belle équipe au travail".
Le maire estime enfin que la ville a renoué le dialogue avec le milieu économique et qu'elle a de bonnes relations avec le monde de la culture ou celui de l'action sociale, "des secteurs où les idées de la droite et du centre ne sont pas très répandues".
Les 20 premiers engagements "tenus à 100 %"
Aidés par la projection d'un powerpoint et les prises de paroles des élus concernés, Jean-Luc Moudenc a égrené les 20 mesures qu'il s'était engagé à prendre dans les 100 premiers jours de son mandat. Se félicitant que toutes sont soit déjà prises (nomination de maires de quartiers, audit des finances de la ville, métro jusqu'à 3 heures du matin le week-end, etc...) soit sont en cours d'études notamment en matière de sécurité (les premières caméras de surveillance devraient arriver en décembre, brigade motorisée de la police municipale pas avant janvier 2015...). Pour Jean-Luc Moudenc, les engagements promis sur cette période sont "à 100 % tenus", réalisés ou en cours de réalisation.Des mesures qui ont (quand même) un coût
Certaines de ces mesures coûtent de l'argent. En pleine période de "chasse aux coûts" lancée par Jean-Luc Moudenc avec l'aide notamment d'un "cost-killer" recruté par la ville et la communauté urbaine, il va falloir donc trouver de l'argent pour financer certaines de ces nouvelles mesures : c'est le cas par exemple de la gratuité des musées tous les week-ends pour les habitants de Toulouse (pour le moment hors-agglomération) qui sera lancée pour les Journées Européennes du Patrimoine fin septembre et qui s'élève selon l'adjoint aux musées Pierre Esplugas à 186.000 euros par an. C'est également le cas des heures supplémentaires de nuit qui sont effectuées actuellement "sur la base du volontariat" par les policiers municipaux."Une vision conservatrice mais sans ambition" pour Pierre Cohen
Pour Pierre Cohen, prédécesseur socialiste de Jean-Luc Moudenc au Capitole, ces "100 jours" sont l'occasion de rappeler que selon lui Jean-Luc Moudenc "n'a pas de projet et le prouve (...) Il fait surtout plaisir à son électorat le plus conservateur". Pour Pierre Cohen, son successeur "est seulement le maire de Toulouse et n'a toujours pas pris la mesure de la dimension métropolitaine". "Il a une vision conservatrice, mais aucune ambition" ajoute-t-il.EN VIDEO / le jugement des "100 jours" par l'opposition (reportage de Julie Valin et Jean-Pierre Jauze).