La famille d'une assistante sociale de 38 ans décédée à Toulouse des suites d'une thrombose, deux semaines après avoir été vaccinée à l'AstraZeneca, porte plaintre contre X pour "homicide involontaire", ce vendredi 2 avril. Elle souhaite faire la lumière sur les causes du décès.
Ce vendredi 2 avril, la famille d'une femme de 38 ans décédée lundi 29 mars dernier à l'hôpital Purpan de Toulouse des suites d'une thrombose (un caillot formé dans un vaisseau sanguin), deux semaines après avoir reçu une première dose d' AstraZeneca, va porter plainte contre X pour "homicide involontaire". Cette assistante sociale avait reçu une première injection en tant que personnel soignant, juste avant la suspension provisoire du vaccin controversé. Elle ne souffrait pas de problèmes de santé particuliers. Peu après la première vaccination, des complications étaient apparues. Elle avait été alors hospitalisée au CHU de Purpan et plongée dans le coma.
L'avocat d'un étudiant nantais décédé dans les mêmes circonstances saisi du dossier
La famille de la trentenaire décédée a sollicité un avocat du barreau de St Nazaire, en Loire-Atlantique, pour accompagner sa démarche. Cet avocat défend également les proches d'un étudiant nantais mort mi-mars d'une thrombose abdominale après avoir lui aussi reçu une dose du vaccin AstraZeneca.
"Nous ne sommes pas dans une démarche d'accusation, mais d'interrogation", a déclaré Me Etienne Boittin à nos confrères de France Bleu Occitanie. Pour l'avocat, "il n'est pas question de clouer au pilori un hôpital ou un laboratoire." Le dépôt de la plainte doit permettre l'ouverture d'une enquête judiciare. En saisissant le parquet de Toulouse, il souhaite obtenir une expertise médico-légale pour "que toute la lumière soit faite sur la cause du décès et le lien éventuel entre ce décès et l'injection d'AstraZeneca."
Pour l'ANSM, un rapport bénéfice/risque positif
Le 26 mars dernier, l'ANSM, Agence Nationale de Sécurité du Médicament avait confirmé que des risques rares de thromboses après injection du vaccin AstraZeneca pouvaient exister. "Le rapport bénéfice/risque du vaccin reste positif, aucun élément n'indique pour l'instant que la vaccination ait provoqué (des) troubles.", soulignait alors l'agence.