Mardi 3 septembre 2024, un médecin urgentiste était jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse. Sept patientes ont déposé plainte pour des faits d'attouchements, insultes, ou baisers avec la langue.
Des insultes, des attouchements au niveau des seins, du pubis, des fesses ou des cuisses, des pincements de tétons ou encore des baisers avec la langue. Autant de faits reprochés à un médecin urgentiste de 65 ans, pratiquant dans une clinique toulousaine. Sept patientes, ont déposé plainte contre lui.
Devant le tribunal correctionnel de Toulouse, mardi 3 septembre, le sexuagénaire, qui a déjà effectué quatre mois de détention, a admis "être tactile" et regretter que "les plaignantes aient souffert" de son attitude.
Déjà condamné par le passé
Le médecin urgentiste avait déjà été condamné dans une autre affaire de harcèlement et agression sexuelle, mais il l'assure ses "gestes ont été mal interprétés". Son avocat, maître Alexandre Martin, parle de "maladresse". Il poursuit : "Ce ne sont pas des agressions sexuelles. Ce sont des gestes véniels qui ont été mal vécus par les patientes ». Il conclut en rappelant une carrière médicale exemplaire "dont il peut être fier".
Pour l'avocate d'une des vicitmes, maître Angèle Fères-Massol, le prévenu affiche "une absence totale d’écoute et de prise en considération de la parole des victimes". Pour elle, l'absence de sanctions de la part de la clinique privée est "assez inexplicable. Il intervenait en tant qu’intérimaire dans des endroits en sous-effectif, je pense qu’il savait qu’il serait difficilement mis à l’écart".
Deux ans de prison, dont un an avec sursis, ont été requis par le parquet contre le médecin urgentiste. La décision a été mise en délibéré. Elle sera rendue le 24 septembre prochain.