Au moins 1300 personnes à Toulouse pour dénoncer la loi "sécurité globale" jugée comme "liberticide"

Forte mobilisation dans la soirée du lundi 17 novembre à Toulouse contre la loi "sécurité globale". Au moins 1300 manifestants se sont rassemblés, selon la préfecture de Haute-Garonne, pour dénoncer un texte qu'ils jugent "liberticide".

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Le proposition de loi "sécurité globale" est examinée à 680 kilomètres de là, à l'Assemblée nationale à Paris mais ils ont décidé de se rassembler, lundi 17 novembre, devant le monument aux morts de Toulouse à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) de Toulouse et plusieurs associations, partis et syndicats. Au total, au moins 1300 personnes, selon la préfecture de Haute-Garonne, venues signifier leur opposition à un texte qu'ils jugent "liberticide".
 

Atteinte au droit de la presse

Au coeur de la contestation, l'article 24 qui prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende la diffusion de "l'image du visage ou tout autre élément d'identification" d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter "atteinte à son intégrité physique ou psychique". 

Inacceptable pour les représentants des journalistes et les défenseurs des libertés publiques, qui fustigent "une grave atteinte" au droit de la presse. 
 
Pour les syndicats de policiers "la question n’est pas d’interdire de filmer l’action des policiers mais il s’agit de ne pas montrer en gros plan les visages. Les images existeront et s’il y a une enquête sur des faits avérés de dérapage des forces de l’ordre, elles seront données à l’Inspection Générale de la Police Nationale " argumente Didier Martinez délégué régional de SGP Police FO.
 

Manifestation sauvage

Des arguments rejettés en bloc par les personnes présentent ce lundi soir, dont de nombreux Gilets jaunes. Dans une ambiance calme, les manifestants sont restés une heure au pied du monument aux morts. Quelques "A bas l’état, les flics et les fachos ! " ont fusé de la part de jeunes manifestants. Aux alentours de 19 heures, les participants se sont élancés en direction de la Place Jeanne d'Arc. 
 

Très rapidement encerclée par les forces de l'ordre, la "manifestation sauvage" est dispersée à coup de gaz lacrymogène, vers 19h30. Les débats devraient se poursuivre à l'Assemblée nationale jusqu'en fin de semaine.
 
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