Bien Claude : la nouvelle marque street wear made in Toulouse

Lancée le 30 septembre par trois toulousains, la marque "Bien Claude" en hommage à Nougaro se veut décalée. Tous les mois, elle propose un visuel inédit sur un t-shirt, imprimé et conçu dans la ville rose.

Leica autour du coup, il erre dans les rues toulousaines prêt à dégainer aussi vite que son esprit regorge d'idées. Il cherche la scène qui fera "clic". "Le plus souvent c'est quand je ne la cherche pas qu'elle se présente à moi". Aurélien Ferreira alias Lulah Da Curly lorsqu'il est derrière l'un de ses quinze appareils photo, est un passionné. "Un troisième oeil" comme il se décrit. 

Il est l'un des fondateurs de "Bien Claude", la nouvelle marque de street wear made in Toulouse. Le concept ? Un t-shirt et un visuel par mois. Une marque décalée qui veut impulser un nouvel air à la ville, "rendre compte d'un quotidien loin des clichés", explique le photographe. 

Tous les toulousains sont des Claude" Aurélien Ferreira, co-fondateur de Bien Claude

"Toulouse ce n'est pas que le stade Ernest Vallon ou le cassoulet" distingue Bien Claude. Pourtant le nom choisi pour cette nouvelle marque urbaine fait clairement référence à l'un des rares Toulousains qu'un parisien pourrait citer.

"On voulait s'éloigner des clichés tout en utilisant un prénom qui parle à l'inconscient collectif. Tous les toulousains sont des Claude. Nougaro est un  symbole ici." se justifie-t-il.


Et quand on lui demande ce qu'est Toulouse, alors, si elle n'est pas la "ville rose" que le monde aime surnommer, il reste muet. Quelques secondes qui lui servent à trouver les mots justes :

"Elle est décalée, décomplexée. Etudiante, vivante, chaleureuse. Toulouse est crue, brute." Il réfléchit encore et finit sa description : "Il y a une énergie constante dans cette ville. Il est impossible de ne pas être interpellé par quelque chose". Je l'arrête, il pourrait en parler encore des heures.

D'ailleurs il préfère questionner que parler : "Bien Claude propose sa vision, mais on veut que les t-shirts déclenchent des interprétations multiples." Il y en a pour tout le monde : "le cadre qui travaille chez Airbus, la lycéenne stylée, l'étudiant Erasmus et tous les autres".


C'est le 30 septembre, dernier jour du mois de l'image, qu'est née la marque Bien Claude sur internet. Une marque portée par deux caractères bien différents. L'un, Olivier, 32 ans, rigoureux, courageux, que les démarches administratives ne rebutent pas le moins du monde. L'autre, Aurélien, 25 ans, qui ose retourner à son premier amour après des études de journalisme. "Enfin..." ponctue-t-il.

Fédérer autour d'une vision nouvelle de la ville

Ce qui les lie ? Le magasine lifestyle Taky où le plus jeune des deux a fait un stage, quand le plus âgé y était rédacteur en chef. "On a toujours eu la fibre locale et l'envie de rebosser ensemble" raconte Aurélien, l'ancien stagiaire devenu aujourd'hui l'auteur des clichés de Bien Claude.

Les deux entrepreneurs/artistes sont aussi très proches des gens. Ils livrent eux-mêmes les commandes, ce qui leur permet de rencontrer leurs clients, tisser des liens et "développer une fidélité"

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Une photo publiée par bienclaude (@bienclaude) on Nov. 11, 2014 at 3:26 PST

Pas de grosses dépenses dans la communication, Bien Claude mise sur le street marketing, "et ça marche", assure-t-il.

"En décembre nous allons lancer les collaborations avec des artistes toulousains" précise Aurélien. Des grapheurs, illustrateurs, brodeurs, ou d'autres photographes pourront être invités à poser leur style sur les T-shirt Bien Claude. Soit en complément, en imaginant des broderies par-dessus la photo imprimée, soit en intégralité. L'idée est de fédérer autour d'une vision nouvelle de la ville.

Pour l'instant, les t-shirts Bien-Claude sont en vente exclusivement sur internet, en nombre limité. Comptez 32 euros pour le pack comprenant un t-shirt, un fanzine de 16 pages avec des photos signées Bien Claude et un tirage papier du cliché du mois.

La ligne de vêtements Bien Claude pourrait bientôt se retrouver dans des vitrines de magasins toulousains... Gardez l'oeil ouvert !

Une douzaine d'appareils différents

Lulah Da Curly, auteur des deux premiers clichés imprimés sur les t-shirt Bien Claude, possède une douzaine d'appareils photos différents. Celui qu'il utilise le plus souvent ? Un Leica m6. Mais quand il se promène dans le but de saisir la ville, il utilise plutôt des modèles automatiques à pellicule. "Ils sont plus réactifs.Je me concentre davantage sur la scène que je veux saisir, en me souciant moins de la technique.". Ses sources d'inspirations ? Le photographe japonais Daido Moriyama, spécialiste du noir et blanc très contrastant et très urbain ainsi que le New-Yorkain Ari Marcopoulos.