Les violences urbaines entre le 28 juin et le 7 juillet ont été comptabilisées par le Procureur de la République de Toulouse. Une soixantaine de véhicules ont été détruits et près de 100 personnes ont été placées en garde à vue.
Entre le 28 juin et le 7 juillet, des violences urbaines ont émaillé la France mais aussi la ville Rose, en particulier dans le quartier du grand Mirail. C'est la mort du jeune Nahel, tué par un policier en région parisienne qui avait déclenché une vague de contestation et d'émeutes dans le pays. La justice, a dévoilé le bilan des dégâts et des interpellations.
Les destructions
Le tribunal fait état d'une soixantaine de véhicules brûlés dont un bus mais aussi des dégradations de plusieurs lieux d'accueil collectifs (une ludothèque, des écoles et une régie de quartier).
Une tentative de pillage d'un magasin de deux-roues a été stoppée par les forces de l'ordre. Pour cette action, une instruction est en cours au tribunal de Toulouse et trois personnes ont été placées en détention provisoire.
Les profils
Ce sont 94 personnes qui ont été interpellées et placées en garde à vue dont près de la moitié (40) sont des mineurs.
Géographiquement, 50% sont originaires de Toulouse, 25% viennent d'un autre département et 25% d'un pays étranger.
Les sanctions
Sur les 94 interpellés, 60% ont reçu une réponse pénale et 40 % ont bénéficié d'un classement sans suite, faute de preuve.
Dans le détail, ce sont une quinzaine de majeurs qui ont été entendus en comparution immédiate et sont en attente de jugement. Également, une quinzaine de mineurs ont été convoqués devant un juge spécialisé.
Le parquet rappelle que la participation à ce genre d'évènement peut mettre en cause la responsabilité pénale des parents et que leur responsabilité peut être engagée pour réparer les dégâts.
Un autre fait significatif, un multirécidiviste et revendeur de drogue avait appelé, sur les réseaux sociaux, à poursuivre les émeutes avec des cocktails molotov pour incendier les policiers et leurs véhicules.
Le Procureur de la République rappelle qu'une dizaine de membres des forces de sécurité engagés ont été blessés. Toutefois, il souligne que les dégâts constatés sont moins importants que dans d'autres grandes agglomérations françaises.