Au moins 38 communes de Haute-Garonne (de l'agglomération de Muret et de Toulouse Métropole) fermeront symboliquement les portes de leurs hôtels de ville ce jeudi 7 novembre. Les maires se réuniront à midi devant la préfecture de Haute-Garonne. Ces élus protestent contre les coupes budgétaires imposées par l'État aux collectivités locales.
Ce jeudi 7 novembre les portes de plusieurs mairies resteront symboliquement fermées dans au moins 38 communes de Haute-Garonne : à Tournefeuille, Colomiers, l'Union etc... mais aussi dans le Muretain. Des banderoles seront même installées sur les bâtiments publics.
Une colère collective
Un mouvement de colère et une protestation collective des élus contre l'annonce de nouvelles coupes budgétaires imposées par l'Etat.
Car l'inquiétude est réelle du côté des collectivités locales. Dans le projet de loi de finances (PLF) de 2025, l'État prévoit presque 11 milliards d'euros d'économies imposées aux collectivités territoriales. Des coupes budgétaires telles que certains élus s'inquiètent pour le maintien de la qualité de leurs services publics.
Des élus vent debout
Depuis l’annonce du Premier ministre, de nombreux élus locaux sont vent debout contre cette cure d’austérité qui s’annonce, dont le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Déjà, le 17 octobre dernier, en conseil de la Métropole, il s’était ému d’un « choc financier d’une ampleur jamais connue jusqu’ici ». Il expliquait :
En l’état, le projet de loi de finances laisse présager un budget d’une dureté inédite. Le choc financier qu’il nous promet est d’une ampleur jamais connue jusqu’ici, dans un contexte où nos collectivités sont déjà fragilisées par des décisions qui nous ont été imposées avec un double mouvement de baisse des recettes et d’augmentation des charges ces dernières années.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, le 17 octobre
Dès le 27 octobre, l'association des maires de France de Haute-Garonne lui emboîtait le pas dans un communiqué de presse et appelait comme le maire de Toulouse à se mobiliser le 7 novembre. Un appel à la protestation qui a été entendu par les 37 communes de l'agglomération toulousaine.
Impact sur la qualité de nos services publics
" Nous sommes déjà confrontés à des contraintes de plus en plus importantes, les coupes annoncées par l’État rendent la situation très difficile. Ces mesures menacent directement la qualité de nos services publics et l’économie locale", précise Marc Péré, maire de l'Union qui fermera aussi son hôtel de ville demain.
Une action symbolique coordonnée suivie par au moins 38 mairies du département, de tous bords politiques. Ces élus se rassembleront devant la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse ce jeudi dès midi pour faire entendre leurs inquiétudes.