"C'est ignoble, c'est pas pensable des choses pareilles", la mère de deux petites filles victimes de l'animateur jugé pour pédopornographie toujours sous le choc

Le procès de l'ancien animateur de centre aéré et intervenant sur le temps périscolaire dans des écoles s'est ouvert ce jeudi 12 septembre devant le tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne). Il est poursuivi pour détention d'images pédopornographiques et agressions sexuelles.

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C'est un procès hors norme qui s'est ouvert ce jeudi 12 septembre. 79 victimes, une cinquantaine de parties civiles et une vingtaine d'avocats sont présents devant le Tribunal correctionnel de Toulouse (Haute-Garonne).

Un ancien animateur de centre aéré est poursuivi pour la détention de 3000 images à caractère pédopornographiques. Des photos de l’intimité d'enfants prises dans les toilettes.

Un prédateur

Les parents présents à l'audience sont indignés. Comme cette mère de deux petites filles. Elles avaient 4 et 5 ans au moment des faits. "L'une d'elles a été reconnue sur des images prises dans les toilettes. Pour la plus petite, elle était en moyenne section. Elle m'a dit que l'animateur l'avait massée. J'ai contacté la direction de l'école pour dire que cela était hors de question. On m'a répondu que ce n'était pas la première fois et qu'on allait faire remonter ça. Mais il ne s'est rien passé", accepte de raconter cette mère encore choquée.

"J'attends avec impatience une condamnation. Ce sont des gestes...C'est ignoble. C'est pas pensable des choses pareilles dans un établissement en France ou ailleurs", confie-t-elle.

Lors de son arrestation en juillet 2023 sur son lieu de travail, l'homme détenait 3000 images à caractère pédopornographique. Il est également soupçonné de six agressions sexuelles. Il aurait agi dans plusieurs établissements de l'agglomération toulousaine. Pour l'un des avocats des parties civiles, l'ancien animateur avait bâti sa vie afin d'être au contact des enfants au quotidien.

C'est un prédateur. Il a organisé sa vie privée et professionnelle au contact des enfants. Manifestement, tout tournait autour de la sexualisation de l'enfant.

Robin Senié-Delon, avocat des parties civiles.

Un homme perturbé selon son avocat

À aucun moment le prévenu n'a cherché à nier les faits. Pour son avocat, il n'aurait pas conscience de la gravité de ses actes.

"Il est perturbé. Il est sérieusement perturbé, il n'en avait pas conscience. Faire des photos d'enfants dénudés. Autant de photos. Les regarder. Et puis quelques atteintes sexuelles... Faut pas être tout à fait bien dans sa tête pour arriver à ce genre de chose. Il en a pris conscience quand il a été interpellé", déclare Ferdinand Djamen-Nzepa avocat de la défense.

Le procès qui se tient à huis clos s'achève ce vendredi 13 septembre. Le prévenu risque 10 ans de prison.

Écrit avec C.Neidhardt

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