L'homme, surnommé le "cannibale des Pyrénées", n'a pas pu être entendu, mercredi 19 janvier, après avoir agressé une septuagénaire dans le quartier des Châlets, à Toulouse. Son état n'étant pas compatible avec une garde à vue, il a été reconduit à l'hôpital Marchant en cellule d'isolement.
Jérémy Rimbaud, 35 ans, plus connu sous le nom de "cannibale des Pyrénées" ou "cannibale de Nouilhan", a échappé à la vigilance du personnel de l'hôpital psychiatrique Marchant, mercredi 19 janvier 2022 dans l'après-midi. Il y était interné pour un bref séjour. Il a ensuite agressé une septuagénaire dans le quartier des Châlets à Toulouse.
L'homme n'a pas pu être entendu
Après l'agression, le trentenaire a été interpellé aux alentours de 22 heures, rue de la Balance dans le quartier des Châlets. D'abord placé en garde à vue, il a finalement été reconduit à l'hôpital Marchant. C'est un médecin, présent dans le cadre de la mesure de sûreté, qui a jugé que son état de santé mentale n'était pas compatible avec la garde-à-vue.
La victime, sauvée par un voisin, est hospitalisée
Alors que la septuagénaire promenait son chien, dans le quartier des Châlets, tout près de l'avenue Honoré Serres, elle a été agressée à coups de bâton. C'est un voisin, entendant des cris et voyant un homme armé d'un "long bâton", qui s'est interposé. Il a secouru la victime et avec une arme non chargée il a maintenu l'agresseur sur place jusqu'à l'arrivée de la police.
La victime, une dame âgée de 73 ans, a été conduite à l'hôpital. Choquée, elle souffre de plusieurs fractures aux bras et de plaies à la tête. Elle ne sera entendue que la semaine prochaine.
Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte par le parquet de Toulouse afin de poursuivre les investigations et de vérifier la responsabilité psychiatrique de l'auteur au moment des faits.
Une personnalité hors norme
Mis en examen pour deux homicides volontaires et des actes de cannibalisme commis en novembre 2013, l’examen psychiatrique de Jérémy Rimbaud avait révélé "des mécanismes délirants" et "une abolition des facultés mentales". Il était en plein "délire mystique" au moment des faits.
Agé de 26 ans à l'époque, il avait tué un agriculteur de 90 ans dans les Hautes-Pyrénées. Il lui avait arraché le cœur et la langue. Il avait alors ensuite mangé les morceaux arrachés au corps avec des haricots tarbais. Une agression sauvage, une véritable scène d'horreur.
L'homme est atteint de schizophrénie sévère et il est considéré comme très dangereux.